Défendre en France, pays où est lancée (entre autre...) la douteuse aventure de l’Intelligence Artificielle, le moyennageux adage cher à Lewis Mumford « assez c’est beaucoup », peut sembler pure provocation. Cet adage renferme pourtant l’essentiel de la proposition d’une écologie radicale et conséquente (voire libertaire). Dans La liberté dans un monde fragile est recensée une multitude de propositions analogues, émanant toutes d’une saine méfiance envers l’idéologie du progrès. Non pour alimenter la prédication d’un incertain retour au passé mais pour formuler de façon plus lucide nos objections au présent. Ou tout du moins tenter de le faire. La liberté dans un monde fragile réanime et éclaire la discussion entreprise avec des auteur-e-s à nos yeux fondamentaux-ales. Cela pourra peut-être sembler candide mais nous continuons de croire aux vertues de la discussion et à ce que André Prudhommeaux appelait « la diffusion pacifique des idées ».
Des auteurs comme Thoreau, Reclus, Kropotkine, Landauer, Huxley, Mumford, Ellul, Illich ou Bookchin ont compris très tôt que la nature et les limites de la planète et du monde vivant ne sont pas des chaînes qui entravent nos désirs et nos actions : elles sont au contraire les conditions de leur réalisation la plus authentique. Le point commun de ces penseurs : ils se sont tous situés, d’une manière ou d’une autre, au croisement de l’écologie et de la pensée libertaire.
Ecologie et pensée libertaire avec José Ardillo
Le vendredi 25 mai à 19h, présentation du livre La liberté dans un monde fragile. Écologie et pensée libertaire, paru aux éditions L’échappée de José Ardillo. ça se passe à la librairie Terra Nova (18 rue Gambetta) !
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