Depuis le 16 mars, les soignants sont applaudis quotidiennement par une foule sagement confinée. Pourtant, ce sont les mêmes soignants qui réclamaient il y a encore un mois plus de moyens et de collègues à l’hôpital. Ils s’inquiétaient même ne pas pouvoir faire face à une épidémie si elle arrivait.
En portant la lumière sur les progrès d’une élite médicale française en dépit de soins de base, on en oublie que c’est un système de santé qui s’écroule depuis des années qui n’est plus capable de soigner.
Les ARS (agences régionales de santé) n’avaient que faire d’une santé accessible à tous, ne s’inquiétant que d’une santé rentable. Il est évident que les solutions proposées sont dérisoires par rapport au gouffre qu’elles ont creusé. A l’heure où le coronavirus met une économie à l’arrêt, le gouvernement serait-il soudainement inquiet pour notre santé ?
Une solution est donnée à la crise : plus de flics, plus de contrôles absurdes, des milliards aux banques et à des entreprises dont au final ne subsisteront que les plus prédatrices, au lieu d’investir rapidement et massivement dans les hôpitaux et le soin. Les populations ont été considérées par les gouvernements avec le plus grand mépris comme irresponsables et incapables de protéger leur propre santé et celle de leurs proches. Comme si empêcher les gens de voir le soleil et les placer dans l’isolement était une solution adéquate pour répondre à une crise sanitaire.
Ces politiques ne sont pas des mesures de santé publique, c’est juste le débridement d’un insatiable appétit de contrôle, et la préparation par la peur à des mesures d’austérité pour lesquelles, pas plus qu’hier, on ne comptera les morts.
En attendant la parole du messie
En attendant la parole du messie ce lundi de pâque...
l’ARS de Toulouse reçoit des œufs en pleine façade.
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