Grève interprofessionnelle contre l’austérité, jeudi 16 octobre.

Essentiellement à l’appel de la CGT, les salariés de plusieurs secteurs sont appelés à faire grève contre la politique d’austérité menée par le gouvernement de Hollande. Cheminots, travailleurs de l’éducation, des impôts, des transports, mais aussi d’Airbus se retrouveront dans la rue jeudi prochain.
RDV 9h30 place Arnaud Bernard
Manifestation prévue à 10h, métro Compans Caffarelli.

Rendez-vous 9h30, place Arnaud Bernard
Départ prévu 10h, Compans Caffarelli

Extrait du tract d’appel à la grève de la CGT Educ’Action 31 :

Le gouvernement n’en est plus à faire des cadeaux au patronat, l’alliance est désormais explicite et assumée. « Le pacte de responsabilité » est bien un pacte entre un gouvernement qui a laissé sur le bord de la route ce qui lui restait de social et un patronat dans son rôle de défense de sa classe, ceci avec l’accord de certaines organisations syndicales qui confondent « pragmatisme » et « complicité ».

C’est dans ce contexte que le gouvernement s’en prend à la Sécurité sociale. Cet acquis du Conseil national de la résistance est basé sur un principe de solidarité. La Sécurité sociale a été mise en place alors que le pays était en ruine : le gouvernement cherche à nous faire croire qu’il ne serait plus possible aujourd’hui de la financer ! La « crise » n’est qu’un prétexte : en remettant en cause les cotisations sociales, c’est une partie de notre salaire qui est attaquée. [...] (Pour lire la suite)

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P.-S.

Extrait d’un article du site Tant qu’il y aura de l’argent, sur les plans d’austérité en Europe :

« 

Il est presque impossible dans la presse bourgeoise de voir le détail de tous les plans d’austérité. On entend vaguement que nos revenus vont baisser, que nos aides vont être limitées… Les médias nous bassinent sur les quelques mesures symboliques prises pour taxer quelques riches afin de mieux nous faire avaler la pilule.

Flicage des chômeurs & mesures anti-pauvres.

Tandis que le taux de chômage explose (plus de 27% en Grèce pareil en Espagne où 57.6% des moins de 25 ans ne trouvent pas de job) dans la plupart des pays la tendance est à la criminalisation des chômeurs.

On a évité ça en France pour l’instant, mais en Hongrie, République Tchèque, Espagne, Allemagne, et aux Pays-Bas c’est déjà fait : les bénéficiaires des allocs sont forcés de faire du travail gratuit s’ils ne veulent pas être radiés. Les mesures anti-pauvres pleuvent, l’interdiction de squatter les espaces publics, de faire la manche ou de faire les poubelles, sont appliquées partout.

Le mécanisme est toujours le même. Pour pomper plus de thunes à ceux qui en ont peu mais qui sont nombreux, la méthode préconise la baisse des salaires directs (payes) et indirects (chômages, retraites…), l’invention et l’augmentation de taxes et impôts, ainsi que la privatisation et les licenciements dans les secteurs publics [...]

 »

A propos des attaques sur le salaire indirect :

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Salaires Indirects : (retraites, chômage et aides sociales)

Dans tous les pays l’âge de départ à la retraite passe à 66 ou 67 ans, les pensions sont gelées et parfois baissées. En Hongrie et au Portugal le 13e mois des retraités est supprimé. La privatisation du système des retraites est envisagée un peu partout, il sera mis en place partiellement en République Tchèque l’année prochaine.

Le nombre de chômeurs augmente toujours et ils sont de plus en plus jeunes et de longue durée. Les critères d’éligibilité sont durcis, les allocations baissées et leur durée réduite, en gros on fait passer les chômeurs pour des branleurs et on les fout à la porte pour faire baisser les chiffres. L’allocation de chômage baisse et devient dégressive, en Hongrie elle passe de 120% à 90% du salaire minimum le 1er mois puis à 80% et 70% les mois suivants, et limitée à 90 jours contre 270 auparavant.

La plupart des aides spéciales sont baissées ou simplement supprimées. Aides au logement, pensions d’invalidité, allocations familiales… pas de petites économies. Les étudiants voient leurs bourses baissées, ou n’y ont plus droit et sont forcés d’abandonner leurs études (en Espagne 20% des étudiants ont déjà perdu leur bourse), et ceux qui ont une formation financée sont redevables aux yeux de l’état comme en Hongrie. Les revenus d’insertion sont baissés et leurs critères durcis, au Portugal c’est près de 100 000 personnes qui ont perdu leurs droits durant les trois premiers mois de l’année. En Espagne, en plus d’être forcés à bosser pour garder leur RSA, il faut maintenant pour y prétendre avoir d’abord réussi à décrocher un premier contrat de travail !

Cette logique pousse à accepter n’importe quel job à n’importe quel prix, ce qui tend à peser sur le marché et à faire baisser encore le prix de la force de travail.

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