Article original : https://freedomnews.org.uk/2022/04/19/ukraine-war-video-dispatch-north-eastern-european-anarchists-respond-to-the-russian-narrative/
« Alors que j’écris ces lignes, la vie a repris son cours à Kiev et le fonctionnement de la ville retourne presque à la normale. La guerre se concentre à l’est, et Kiev n’est plus assiégée. Les rues sont bondées. De plus en plus de bars, de restaurants et de magasins rouvrent leurs portes et les soldats aux check-points disséminés un peu partout dans la ville semblent beaucoup plus détendus qu’il y a quelques semaines. Le couvre feu a été assoupli, il est de 22h à 5h au lieu de 21h à 7h du matin.
Quand je suis arrivé ici il y a trois semaines, la ville était une véritable ville fantôme. Les rues étaient vides et il y régnait une étrange atmosphère de suspicion et de terreur. Les sirènes résonnaient régulièrement et à l’époque (contrairement à maintenant), cela donnait du poids à l’inquiétude ainsi ressentie. Les contrôles aux check-points étaient minutieux et souvent zélés.
Je me suis rendu à Kiev pour couvrir les activités du réseau « Opération Solidarité » et du « Comité de résistance / Unité anti autoritaire » . C’était cependant le point culminant d’une exploration bien plus large de la mobilisation internationale d’anarchistes et d’anti-autoritaires en appui de la résistance à l’invasion.
Ces deux structures mentionnées plus haut, sont respectivement les branches civile et militaire de la résistance locale anti autoritaire.
J’ai voyagé en Pologne et Ukraine, à travers divers réseaux de solidarité, afin de réunir assez de contenu pour nourrir une couverture alternative de la situation là bas, en donnant la parole aux anarchistes de la région, afin de créer de l’espace pour leurs idées et points de vue, plutôt que de se focaliser uniquement sur la place des Nazis dans ce conflit (aussi vrai que cela puisse être).
Je suis passé à Varsovie, Poznan, puis Varsovie de nouveau , à Cracovie, Rzeszow, à Lviv et Kiev. Ce premier reportage propose de croiser les regards de plus d’une dizaine d’anarchistes et d’antifascistes sur les causes de la guerre, en réponse notamment à la rhétorique du régime de Poutine sur les raisons et les objectifs de l’invasion.
Ces personnes interrogées sont vraiment les dernières personnes que l’on pourrait considérer comme nationalistes, ce qui donne à leur témoignage une note particulière, dépassant le cadre du champs anarchiste ou d’extrême gauche, pour quiconque recherche une approche plus sobre, voire « objective » ; ancrée localement, aux événements qui se déroulent, au-delà du contrôle de tout média, d’entreprise ou d’État, oriental ou occidental. »
Alexis Daloumis @alexisdaloumis sur Twitter
complements article
Proposer un complément d'info