Ils construisent des prisons, construisons la résistance
L’état français prévoit la création de 15.000 places de prison supplémentaires d’ici 2027 dans le cadre d’un nouveau plan pénitentiaire.
Et Toulouse n’y échappera pas puisqu’il est prévu de construire une nouvelle taule à Muret (maison d’arrêt de 600 places) dans les années à venir. Elle viendra s’ajouter aux deux autres déjà présentes dans ce secteur, la maison d’arrêt de Seysses qui compte plus de 1200 prisonniers pour 700 places et le centre de détention de Muret pouvant enfermer jusqu’à 600 personnes.
Le projet est déjà sur les rails, puisque les premières phases de consultation public préalable en 2019 et d’enquête publique cette année sont déjà passées. Sans rentrer dans les sombres détails techniques de ces différentes étapes, leur objectif est d’apporter un verni démocratique à un projet déjà ficelé d’avance, et de faire croire qu’en dialoguant avec les institutions on a une chance d’avoir un impact sur la mise en place de ce plan dégueulasse.
La validation par la préfecture de l’utilité publique de cette nouvelle taule vient d’arriver cet été, il ne reste désormais plus qu’à modifier les plans locaux d’urbanisme et il sera possible d’exproprier les terrains retenu pour la construction. Les travaux pourraient donc démarrer en 2022, pour une livraison prévu en 2026, enfin si personne ne vient y mettre son grain de sable !
Et justement, il est important de ne pas les laisser agir sereinement. Parce que des nouvelles prisons c’est des armes en plus dont l’état, le pouvoir et les capitalistes disposeraient pour continuer à asseoir leur logique pourrie de domination et d’exploitation. Une logique que l’on n’a pas choisie mais qui nous est imposé par la force ou par la menace et la peur que la taule représente.
Parce qu’ils ont besoin de la prison pour condamner des personnes qui envoient chier leur patron et se vengent sur les machines qui les oppriment plutôt que de continuer à aller travailler en acceptant des conditions toujours plus horribles. Parce qu’il leur faut la prison pour punir des personnes qui se servent dans les rayons des magasins plutôt que de payer des pâtes immangeables. Parce qu’il leur faut la prison pour réprimer les révoltes, les rebellions et pour condamner les personnes qui ont l’audace de se mettre sur leur passage. Parce qu’il leur faut la prison pour enfermer des personnes qui n’auraient pas ou pas les bons papiers et qui auraient le toupet de quand même vouloir rester sur le territoire. Parce qu’il leur faut la prison pour défendre leur sacro-sainte propriété privée …. Parce qu’il leur faut la prison pour que ce monde continue à tourner en écrasant tout et tout le monde sur son passage.
Si la prison semble être un énorme mastodonte difficile à attaquer, sa force constitue aussi sa faiblesse, puisque que les différents acteurs qui contribuent à la faire exister sont partout, et partout ils peuvent être vulnérables. Des constructeurs de prisons collabos, aux matons et à l’administration qui la font marcher, des boites qui s’engraissent sur le dos des prisonniers et les font trimer, à ceux qui étendent la prison en dehors de ses murs en défendant les peines alternatives. Ils ont tous des noms et des adresses.
Pour détruire les prisons existantes et pour empêcher les nouvelles de se construire, propageons notre rage : des tracts au sabotage, des blocages aux collages d’affiches, des manifs aux occupations … Soyons inventif !
A bas les prisons et ce monde qui en as besoin !
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