Interrompre le travail, c’est maintenant : MacDo, Subway et Quick bloqués à Gare du nord (Paris)

L’appel à action de cette journée « ON BLOQUE TOUT »

Journée d’action à l’appel des coordinations étudiantes, de la coordination des intermittent.e.s et précaires et d’autres : bloquons des entreprises qui exploitent en CDI à temps partiel - à un salaire proche du SMIC HORAIRE- les 25% de lycéen.ne.s de plus de 16 ans qui travaillent déjà, des « étudiant.es » dont les trois quart sont enrôlé.es dans l’emploi précaire dès à présent, des « mères isolées » à qui ni les minima « sociaux » ni la « prime d’activité » ne garantissent de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs enfants, des précaires plus âgé.es et dépourvu.es de droit à une pension de retraite substantielle [1].

Sous contrat pour 15, 18 ou 20 heures hebdo, ces femmes, ces jeunes, ces « chômeurs-ses en activité à temps réduit » travaillent souvent, pour le même tarif horaire, jusqu’à 35 voire 48h par semaine. Y compris le dimanche et la nuit. L’obligation pour ces salarié.es d’accepter des HEURES COMPLÉMENTAIRES (payées au même tarif) a assez duré.

NON À LA LOI TRAVAIL !

Leur flexibilité. À nous de la faire payer !

Interrompre le travail, c’est maintenant

Prenons le temps de la lutte, du blocage économique

DROIT AU CHOMAGE !

11h

Trois établissements de la restauration rapide situés devant l’entrée principale de la Gare du Nord (MacDo, Subway, Quick), temples de l’emploi précaire en CDI aux conditions de travail déplorables, sont bloqués par des manifestants

En plein rush, les employé.es ne travaillent plus, les clients ne consomment plus, le chiffre d’affaire ne rentre plus ! Les équipier.es du Mac do qui étaient en grève lundi sont pas mécontent.es de voir le travail s’arrêter à nouveau. Une occasion de recauser de la grève du 28 avril qui se prépare ?

La rumeur veut que les entreprises visées aient porté plainte (entrave à la liberté du commerce ?). La police est arrivée en grand nombre et a nassé les manifestant.es.

11h45

Nous appelons à venir en nombre pour encercler la police. On ne peut pas dire que ça marche fort. Va falloir chaîner davantage de numéros de tel par SMS et trouver les moyens de se regrouper vite et nombreux.ses pour continuer [2]

12h De nombreux manifestant.es bloqueurs.ses sont eux et elles même bloqué.es par les CRS, ce qui bloque encore plus les 3 (espèce de) « restos ».

À l’extérieur des 3 nasses policières, des manifestant.es diffusent un tract tiré à des milliers d’exemplaires. Arbitrairement, certain.es sont attrapé.es par la police qui les enferme ensuite dans l’une ou l’autre des nasses en plein air. Malgré les slogans scandés, s’agirait pas que les passant.es sachent en détail de quoi il est question :

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La flexibilité est partout, à nous de la faire payer

13h30

De nombreux tracts pliés au format avion se sont envolés hors des nasses, vers l’extérieur. Puis la diffusion des tracts a pu reprendre.

Ce tract, dont on peut parier qu’aucun extrait ne passera en presse, qui ne sera lu ni par le truchement de face de bouc ni par celui de l’oiseau bleu, a été lu collectivement sur place.

Crainte préfectorale d’une visite impromptue de manifestants, comme pouvait le laisser supposer l’occupation d’une BNP au centre de Toulouse ce jour ? celle de Gare du Nord, pourtant placée sous bonne garde, a également fermé. Et encore un peu d’activité économique, un peu de chiffre d’affaires en moins. Puisque nous ne valons rien, coûtons cher !

14h30, ce rush là n’aura pas eu lieu. Les manifestant.es sont regroupé.es et négocient leur sortie...

15h30 Les 300 manifestant.es encagé.es veulent partir tous ensemble et refusent de sortir de la nasse par petits groupes comme la police cherche à l’imposer. Une centaine de personnes situées hors la nasse renforcent la pression.

16h appel à rejoindre les manifestant.es afin d’obtenir leur libération

16h50 Les manifestant.es décagent, raccompagné.es au métro par la police. Un métro dont ils ressortent ensuite pour gagner en manif la Place de la République, comme ce fut le cas par deux fois, de nuit, à la fin des dernières AG intermittent.e.s et précaires

17h15

Les manifestant.es viennent de rejoindre la Place de la République

Source : CIP-IDF.

P.-S.

• Il a été décidé de précariser davantage les chômeurs.ses, intermittent.es et précaires. Que près de 6 chômeurs.ses sur 10 soient dépourvu.es d’allocations chômage ne suffit pas ! Un plan gouvernemental vise 800 millions d’économies en coupant dans les droits et les indemnités des chômeurs.ses :
La précarité, c’est pas du cinéma..

• En guise de contribution à la lutte contre une énième loi du capital, la loi travail, un détour théorique, une pensée antagoniste dans et contre le capital, un retour au point de vue ouvrier :
Lutte contre le travail - Mario Tronti

Notes

[2« Les pierres ont toutes la même valeur. », L’univers et les stratégies du jeu de Go, Revue Chimères, 2003.

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