Pourquoi à la fac ?
De nombreuses tentatives ont tenté de mettre à mal la liberté de pensée(s) et d’expression(s) au sein des universités, notamment en recourant ces dernières années aux forces de l’ordre - traditionnellement interdites dans nos espaces - lors de situations de conflit, de contestation ou d’occupation.
Suite aux tragiques tueries de Janvier à Paris, les universités connaissent des mesures « exceptionnelles » : contrôles des cartes d’étudiant-es à l’entrée des facs parisiennes, fouilles de sacs. Le plan vigipirate sert par ailleurs de prétexte pour refuser la tenue d’événements « politiques ».
Au Mirail déjà une assemblée féministe, un meeting et d’autres moments de réunions ont pâti de cette politique sécuritaire. Sous prétexte de répondre à ce qu’il est convenu d’appeler menace terroriste, les universités se referment sur elles-mêmes.
Ce contrôle des « éléments extérieurs" qui "n’ont rien à faire à l’université" révèle les choix politiques effectués : on ouvre aux patrons, on refuse la critique.
Alors, cette journée nous la pensons comme un moment de réappropriation, de dialogues, de débats traversés de divergences mais aussi de solidarités, parce que ces mesures ne nous enlèveront ni le désir, ni la volonté de comprendre, de penser et d’expérimenter ensemble la complexité du monde social.
Luttes sociales ?
Les luttes sociales sont les réponses populaires aux questions sociales et leur traitement par nous tou-te-s. Ne laissons pas le gouvernement penser pour nous.
Quand prenons-nous le temps d’affirmer que l’éducation et les transports doivent être gratuits, les universités ouvertes, que le temps de travail pourrait ne pas dépasser 15h, que toute personne doit avoir un toit sur la tête, que les guerres peuvent être empêchées, que combattre tous les rapports d’oppression (racisme, homophobie , sexisme...) doit être au centre de nos luttes , qu’aucun espace ne doit être un espace de ségrégation ...?
Qu’est ce qu’on fait ?
Une journée fac ouverte organisée de 9h à 20h, autour de propositions qui seront des moyens d’expérimenter ensemble plusieurs formes de débats et d’échanges comme :
- Des ateliers plus que des conférences sur les thèmes : Impérialisme, racisme, éducation/école/savoir, tournant sécuritaire/répression, logements, ségrégation, sexisme.
- L’arpentage comme pratique collective d’accession au savoir.
- Des projections de films.
- Du sport ensemble parce que nous ne sommes pas que des cerveaux, avec un foot autogéré par les joueurs et les joueuses.
…et pour la convivialité une buvette permanente, un midi auberge tropicale espagnole et le midi un repas à prix libre sera préparé.
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