ZFE kezako ?
Zone de Faible Émission, basiquement réduction de la circulation des "véhicules polluant" [1] en vue d’une amélioration de la qualité de l’air. Cette réduction tient à l’interdiction de certain véhicule dans un périmètre déterminé. Les ZFE existent dans divers villes en europe et découle notamment de l’obligation faite par l’union européenne d’agir contre la pollution aérienne. Pour Toulouse, l’interdiction de circulation concerne les voitures essence immatriculées avant 1997 et les diesel d’avant 2005, soit les vignettes Crit’Air 4 et 5. Les véhicules hors vignettes sont aussi visés par la restriction. La ZFE englobe tout ce qui est inclus dans le périphérique (voir carte). A noter, un léger débordement à l’ouest de la ville, jusqu’à la rocade Arc-en-ciel, et au Fil d’Ariane. L’interdiction viserait 38.500 véhicules [2]. Si celle-ci est déjà voté par le conseil métropolitain [3] elle va se mettre en place progressivement, on va détailler tout ça mais d’abord voyons un peu comment on en est arrivé là.
Au départ, il y a le constat bien réel que l’air est fortement pollué notamment dans les villes et ça tue des gens [4]. Et dans cette pollution la circulation automobile a une grande part, notamment avec les particules fines émis par les moteur diesel. D’après l’observatoire de la qualité de l’air, ATMO Occitanie, 8.000 habitants de la métropole vivent en zone de dépassement des oxydes d’azote (NOx). La route représente à elle seule 80% des émissions de N2O et 60% des particules en suspension. Attention, c’est pas le constat de la nocivité qui a fait basculer les élu•es, iels ont été contraint par la justice. En effet, les amis de la terre et 78 associations ont saisi le conseil d’état en 2015 qui, par une décision de juillet 2017 contraint certaines ville (dont Toulouse donc) à "un plan relatif à la qualité de l’air permettant de ramener les concentrations en dioxyde d’azote et en particules fines PM10 sous les valeurs limites fixées par l’article R. 221-1 du code de l’environnement dans le délai le plus court possible" [5] Notons que l’obligation est faire d’améliorer la qualité de l’air pas d’interdire les pauvres de rouler en bagnole !
Écolo écolo le peuple aura votre peau !
« J’ai pris position pour une approche ambitieuse. Le seul périmètre du centre-ville n’aurait pas eu assez d’impact » L’écologiste radicalisé auteur de cette déclaration n’est autre que notre Jean MouMou [6] Bien entendu, les boutiquiers officiel de l’écologie trouve qu’il ne va ni assez loin, ni assez vite. Et nous voilà dans un de ces "affrontement politique" [7] qui révèle l’imposture de ses soi disant représentant. Parce que sur le fond tout le monde est pour. Les écolo d’Archipel [8] réclame un plan de transport en commun ambitieux pour pallier aux difficultés qui ne manqueront pas de s’accumuler pour les personnes les plus pauvres. Iels dénoncent "Moins de pouvoir vivre"... Bel euphémisme pour dire la galère des gens (mais on va y revenir). Et les républicains de demander plus d’aide pour "accompagner" les personnes. Pour F. Chollet [9] "C’est une incitation nationale à renouveler le parc roulant, pour aller vers des véhicules moins polluants."
Donc voià un consensus sur le fond et de timide escarmouche sur la forme et c’est qui qui va galérer... Pour bien souligner l’hypocrisie dans la ville qui produit des avions faire reposer l’effort sur les plus pauvres c’est réserver la mobilité (érigée en valeur suprème par ailleurs) aux plus fortuné•es.
La double peine
La bagnole sa pue, sa prend de la place et ça tue. Ok ! Pas question ici de défendre le tout bagnole, mais pas question non plus de prendre des vessies pour des lanternes. Selon une étude de la métropole, "171.000 personnes bénéficieront d’une amélioration de la qualité de l’air" [10] pour 38 500 véhicule concernée dans un premier temps. On pourrait se dire chouette bonne opération. Sauf que les pauvres de la ville, qui se trouvent pour une grande partie concentrée autours du périf, c’est plus de bagnole tout en bouffant de la pollution [11] comme avant. Sans compter les galères incroyable pour rejoindre les lieux de travail déqualifié situé en périphérie dans des zones pas ou mal desservie en transports en commun. La solution va être de vivre en dehors de la ville centre ça tombe bien les loyers explosent... Les choses sont bien faites au finale. Mais ce n’est pas tout pour que la mesure soit efficace il faut la faire respecter. Pour ça des caméras vont scanner l’ensemble des plaques automobiles pour repérer les contrevenant•es [12]. Très clairement la ZFE va accentuer les difficulté des travailleurs et des travailleuses et dévelloper le contrôle social. Même sans sortir du capitalisme et faire la révolution, ces crapules pouvaient d’abord dévelloper une offre de transport en commun gratuite et efficace sur l’ensemble de l’agglomération. Iels nous méprisent quelque soient leurs bords politiques et cette nouvelle mesure en est une autre illustration.
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