Le Placard Brûle : programme de septembre !

Salut !
Voilà un programme de rentrée pas chargé parce qu’on aime pas travailler mais toujours déter pour se faire plaisir, échanger sur nos vécus, réfléchir ensemble à comment détruire ce qui nous pourrit et construire ce qu’on rêve de vivre.

Pour les nouvelleaux, le Placard Brûle c’est une bibliothèque brochurotek queer féministe antiraciste antiautoritaire à Toulouse. Y a souvent des thés et des ptits gateaux, des canaps pour chiller, plein de trucs à feuilleter ou à lire.
Les permanences reprennent avec les horaires d’été de 16h à 20h tous les mardis et les discut et lectures à 17h.

Aussi, en juin dernier on a fait évolué la mixité au placard brûle, il y a un texte à la fin du programme pour expliquer ce qu’on essaie de faire. Pour avoir l’adresse, pour toute info, proposition, critique ou autre, tu peux nous écrire à placardbrule@riseup.net

Mardi 6 septembre à 17h
Lecture de Colza (en mixité choisie, sans mecs cishet)

"C’est la rentrée" nous dit-on, il faudrait se remettre au travail, "reprendre le rythme"... Au placard brûle on a plutôt envie de prolonger la langueur de l’été, de profiter de la fraîcheur qui pointe son nez en écoutant Al Baylac nous lire des passages de son roman, Colza... ou ptetre le livre en entier si on a le temps et l’envie.

"Au commencement, des escapades dans les champs de colza et la découverte tranquille du corps ; puis le corps vu, projeté, contraint et assigné par d’autres. Comment déconstruire l’hétéronormativité pour parvenir à être soi ? Roman de traversée, Colza s’installe dans les interstices : entre campagne et ville, entre construction d’une identité queer et misogynie intériorisée, entre fantasmagories et amours réelles.
Le corps gouine s’élabore au fil de ce périple contre les injonctions patriarcales et sexistes. Ce roman est le récit du trouble : celui de Colza (personnage éponyme), qui a trouvé la liberté de s’inventer et d’écrire sa propre histoire au-delà des normes binaires."


Mardi 13 septembre à 17h
Discussion sur l’insomnie (en mixité)

Le sommeil n’est pour certain.es d’entre nous qu’un rêve (pun intended), un idéal rarement atteint. Pour d’autres ce n’est que passager, pendant des périodes de stress. Parfois on a tout essayé et rien ne marche, et puis parfois on tombe sur un truc qui fonctionne pour nous : que ce soit des médocs ou des plantes, des trucs de respiration etc. Viens partager ton vécu d’insomnie, tes trucs et astuces, tes lectures sur le sujet si t’en as. L’idée c’est de se retrouver, se soutenir parce que franchement c’est la plaie et que ça fait du bien de savoir qu’on est rarement seul.e au fond de la nuit à avoir le cerveau qui nous laisse pas tranquille ! Ce sera aussi l’occasion de discuter de possibles contributions au fanzine sur l’insomnie dont un appel à contrib à tourner récemment...

Mardi 20 septembre à 17h
L’air fétide du radicalisme rigide - Carla Bergman & Nick Montgomery (en mixité)

On propose de lire et discuter autour de ce texte rafraîchissant qui amène à réfléchir à nos postures dites "radicales" et "anticonformistes". Voici un extrait :
"Nous choisissons de nommer cette puissance le radicalisme rigide. C’est à la fois une manière d’être fixe et un moyen de « fixer ». Il fixe, dans le sens où il cherche à réparer, percevant les mouvements émergents comme intrinsèquement défectueux. Fixer, c’est-à-dire tout voir comme cassé, et traiter les luttes ou les projets comme déficients. Cela fixe aussi dans le sens où il s’agît de tout rendre permanent, transformant des pratiques fluides en manières d’être stagnantes. Quand la rigidité prend le dessus, la créativité transformatrice disparaît."

Mardi 27 septembre 16h-20h
Permanence de la bibliothèque (en mixité)

Pour emprunter ou rendre des livres, papoter informellement, lire sur place. Viens !

Et aussi, c’est important pour nous que cet espace soit accessible aux personnes qui ont besoin/envie de faire attention au covid (et autres virus). On tâtonne, on ne pense pas avoir de solution miracle, mais on essaiera de faire un point au début des discussions là-dessus pour voir ensemble si et comment appliquer des gestes de réduction des risques (aérer, masques…).

C’est tout pour le moment, A bientôt !!!

A propos de la mixité au Placard Brule :

Depuis qu’on a repris le placard brûle en janvier 2021, toutes les permanences et discussions sont en mixité choisie sans mecs cis hétéros. À partir de juin, on a envie que ça change. On a décidé d’enlever la mixité choisie systématique du placard brûle.
Déjà, on veut réappuyer le fait que le placard brûle porte une position d’autodétermination et se veut un lieu ouvert et invitant pour les personnes qui sont en questionnement sur des orientations (a)sexuelles et de genre et/ou qui n’auraient pas les attributs "qui font bien" pour se sentir légitime (et être légitimé.e) à quitter/explorer autre chose que ce que la norme nous impose. On veut exploser le patriarcat et ses prisons, pas les reproduire ! Toutes déviances et informités bienvenues !

Nous défendons l’intérêt d’espaces pour réfléchir, s’organiser, se faire du bien et se donner de la force entre personnes ciblées par des mêmes oppressions. C’est pourquoi certains événements seront annoncés dans des mixités choisies spécifiques, suivant les cas et les thématiques proposées.

Par ailleurs, nous souhaitons remettre en question l’évidence de la mixité choisie pour toutes les activités. Nous ne croyons pas aux « espaces safes » (ou protégés). C’est pourquoi, quelles que soient les mixités des événements, nous voulons porter une attention collective à problématiser et réagir aux comportements et propos oppressifs (que ce soit en lien avec des oppressions systémiques ou pas).
On a envie de pouvoir se dire les choses, encourager un espace où on se remet en question, en partant du principe que personne n’est complètement débarrassé de tous les rapports de domination qui nous construisent.

Il y a des modes de discussion qui sont souvent associés à la mixité choisie et c’est des façons de parler et d’être ensemble qu’on trouve trop bien, on n’a pas du tout envie de les laisser tomber. Mais du coup, on a envie de dissocier la question des identités du comment on parle entre nous.

Parce que les identités ça nous semble nécessaire mais parfois aussi ça peut être enfermant. Et même s’il y a des comportements qui sont assez récurent/typiques chez beaucoup de mecs-cishét (c’est pas un hasard, c’est la conséquence d’une construction sociale), on a envie de critiquer les comportements et pas de dire que si une personne est un mec cishét, forcément il agira comme ça. Parce qu’on pense qu’on a de la prise sur comment on agit et qu’on veut sortir du déterminisme.

Ces comportements qui nous saoulent c’est par exemple : prendre plein de place dans des discussions (parler plus fort, plus longtemps, couper la parole, être hyper affirmatif-ve et regarder de haut celleux qui ne pensent pas pareil...), ne pas être attentif-ves aux autres autour, prendre une position d’experts quand il s’agit de théorie politique mais ne jamais se mettre en jeu émotionnellement.......

On a envie de garder une attention à permettre des modes de discussions qui nous parlent : laisser la place à chacun.e de s’exprimer, tâtonner, chercher, questionner, critiquer, sans spécialiste ni orateurice, construire ensemble nos avis critiques, et faire en sorte qu’il n’y ait pas de chef.fe ni de meneureuse de discussion mais plutôt un cadre oú chacun.e peut orienter le débat vers une direction qui semble collectivement pertinente.

On pense aussi que prendre en compte les envies/besoins des différentes personnes qui viennent aux discussions (faire des petits groupes à des moments, mettre en place des non-mixités, ou expérimenter différentes façons de discuter) c’est important pour être à l’aise.

On trouve important d’aborder des thématiques à partir de nos vécus et pas seulement à partir de textes théoriques. On aime discuter de sujets qui nous touchent, où on peut raconter nos expériences, nos galères, nos doutes. Et même quand c’est des sujets un peu plus loin de nos vécus, pas besoin d’avoir des connaissances ou un avis ultra tranché pour participer aux discussions, on apprend et on réfléchit ensemble.

Dans les ateliers, on a envie d’encourager l’autonomie de chacun-e. Et s’il y a de la transmission de connaissances par exemple, ça nous paraît important qu’il y ait une attention à la dynamique "je te prends les outils des mains parce que je sais mieux faire".

Voilà, comme vous le voyez, on expérimente, on continue de bouger et peut être on changera encore d’avis plus tard :) Aussi ça fait longtemps qu’on veut faire un texte pour partager nos bases politiques, on espère y arriver bientôt ! N’hésitez pas à venir aux permanences dès 16h pour discuter de tout ça, emprunter des livres, choper des brochures, boire du thé et chiller. Et aussi proposer des activités, des discussions qui pourront être en mixité ou dans une mixité choisie, ou encore d’autres trucs auxquels nous on aurait pas pensé ou qu’on aurait pas le temps de faire ;)

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