Le 12 février dernier, à Blagnac, la CCI a rassemblé « les premiers de cordée » chers à Macron, pour que l’Etat, en la personne du Préfet de région, entende leurs doléances. Macron s’y est trouvé fort mal payé de son affection. L’action du gouvernement y a été en effet critiquée comme insuffisamment « pro business » : la compétitivité du patronat français serait ainsi entravée par « la charge » représentée par les 20 % de fonctionnaires supplémentaires par rapport aux autres Etats européens ! Comme si les patrons étaient les principaux financeurs de l’Etat !! Et comme si nos services publics n’étaient pas déjà suffisamment exsangues !! Mais ce ne sont justement pas ces services au public qui intéressent ce patronat, qui aimerait bien que cette économie serve ses seuls intérêts : c’est ce qu’ils ont fait entendre au Préfet en réclamant « moins d’effectifs, pour mieux d’Etat et plus d’Etat », comprenez, à leur service. Ce que la Région et la Mairie ont déjà bien compris en leur débloquant des enveloppes récemment, sous prétexte de vitrines brisées. Mais ça, ce n’est pas de l’assistanat, non, pour ces patrons, l’assistanat, c’est quand il y a trop de « social », voilà le problème fondamental pour eux. Ils ont d’ailleurs profité de cette tribune offerte par la CCI pour revenir sur leur éternelle obsession, la baisse des « charges » sociales, alors même que la part employeur des cotisations sociales a encore baissé de plus de 50 % pour les bas salaires au 01 janvier !! Quels ingrats ! Les patrons n’en ont jamais assez et rêvent d’un Etat entièrement à leur service : les voilà les vrais assistés !
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