Un journal pour le Comité exploités en lutte
Les enjeux sont multiples ; circulation de l’information à partir du vécu, premier moment d’organisation, auto enquête. A la fois comme un outil pratique et concret mais surtout pour nous, comme un point de vu à défendre sur la nécessité de lutter et s’organiser. Les restructurations n’ont pas simplement produit de la précarité, la bourgeoisie, le patronat sont passés à l’offensive. Un de leur axe a été de reprendre aux syndicats la circulation de l’information au sein de l’entreprise et d’éparpiller les prolétaires. On a vu naitre ainsi des journaux d’entreprise patronaux, une réorganisation des lieux de rencontre, (horaires décalés entre équipes, disparition des cantines etc.) et éclatement des entreprises en petites unités. Cette offensive s’est poursuivie en dehors de l’entreprise, dans l’habitat, cassant les regroupements prolétaires dans leurs quartiers.
Ainsi la « mixité sociale » disperse les plus exploités les faisant disparaitre du champ public et politique. Cet éparpillement/isolement crée une souffrance réelle pour les prolétaires. La briser peut être dynamique et représenter dans un premier temps une proposition d’action concrète. Il y a donc un enjeu décisif à reconstruire la circulation de l’information au sein du prolétariat et c’est dans ce sens que nous portonsr ce projet. Bien évidement la précarité qui ne cesse de s’étendre doit logiquement tenir une place prépondérante, mais sans être une limite. L’éparpillement, le harcèlement comme méthode de management vise également les secteurs « garantis ».
Cela peut passer également par des articles expliquant les réglementations sur les prestations de la caf, pole emploi etc., sur d’autres luttes de précaires en France et dans le monde. Les témoignages réaffirmant la réalité de nos conditions de travail et de vie, seraient à porter comme un acte de solidarité ; les précaires étant mobiles, l’expérience de chacun doit servir à tous (repérage des boites à éviter par exemple). Cette base a donc vocation à s’élargir ; repérer des potentiels de lutte par exemple et non constituer une fin en soi. Un site internet vient compléter le journal permettant de constituer une base de données pratiques. Site qui pourrait être collectivisé avec d’autres villes.
Ces conditions de vie et de travail que nous subissons ne sont pas limitées au territoire national. Ce sont des grands groupes multinationaux qui dictent leurs règles au-delà des frontières, notre démarche s’adresse donc également au tous les exploités du monde. Nous sommes donc demandeurs de témoignages sur les conditions concrètes de travail et de vie partout dans le monde.
Contact mail : exploites.en.lutte@gmail.com
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