Guillaume, jugé ce lundi 4 avril 2016 pour refus de prélèvement ADN, s’est bien défendu aujourd’hui en arguant qu’un fichage ADN d’une durée de 40 ans était inadmissible pour une simple participation à une manifestation (en hommage à Rémi Fraisse).
Le procureur a tout de même demandé du ferme (4 mois au total).
Le rendu de la décision aura lieu le 9 mai 2016.
Petit rappel des faits :
Guillaume a subi, comme beaucoup d’autres, la répression policière des mouvements d’indignation faisant suite aux évènements de Sivens et au meurtre de Rémi. Il plaidait non coupable des faits qui lui étaient reprochés, mais fut condamné (à trois mois de prison avec sursis, plus dommages et intérêts pour les parties civiles) pour le délit de violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique, et n’a pas pu faire appel de son jugement.
Pour cela, la loi le somme de se soumettre au prélèvement biologique qui permettra d’établir son profil génétique et de l’inscrire au FNAEG (Fichier National Automatisés des Empreintes Génétiques), et ce pour une durée minimale de 40 ans.
Convoqué, il s’est présenté à la section de la Sureté Départementale du commissariat central de Toulouse pour signifier son refus, arguant d’un viol de l’Etat de son intimité et du caractère disproportionné voir inutile, et dangereux de ce fichage, que certains aimeraient imposer à tout citoyen dès la naissance sous le prétexte falacieux d’un besoin toujours plus grand de sécurité. C’est un nouveau délit, et il est passible d’un an d’emprisonnement et de 15000 euros d’ammende.
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