A Nanterre, les université ça ne sert pas qu’à étudier
Mardi 27 janvier, une raclette sauvage a été organisée dans le hall du bâtiment L afin de protester contre le récent plan Vigipirate de flicage des étudiants.
À Nanterre comme dans les autres facs de la région parisienne, sous prétexte de nous protéger d’on ne sait pas vraiment quoi, le plan Vigipirate a instauré un flicage permanent des étudiants, sommés de présenter leur carte d’étudiant pour pouvoir accéder aux bâtiments.
Il va sans dire que cela durant depuis trois semaines et ayant lieu une petite dizaine de fois par jour et par personne, ça commence à nous gonfler un peu. Par souci d’honnêteté, nous nous devons d’admettre avant tout l’efficacité de ces mesures : aucun djihadiste surarmé n’a encore eu le courage de les affronter, et depuis leur mise en place, aucun massacre n’a eu lieu ! Ceci étant dit, on se sent entièrement dépossédé de notre lieu d’étude, et l’atmosphère paranoïaque de suspicion généralisée devient irrespirable. Si on ne les aime pas trop, il faut préciser que nous éprouvons aussi un peu de compassion envers ces types qui passent des journées entières dans les courants d’air à regarder nos cartes, et à affronter l’exaspération justifiée mais sourde du flux continu d’étudiants, sans même chercher à imaginer la gueule de leur salaire.
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Lyon II pousse le bouchon sécuritaire un peu plus loin
Suite à la tuerie au siège de Charlie Hebdo et aux événements qui s’ensuivirent, faisant 20 morts ; face à « l’unité nationale » décrétée, il est important de se positionner.
Une fois l’émotion passée, il est de notre devoir collectif de comprendre les conséquences politiques de cet évènement. Dans les jours qui suivirent, le ministre de la Défense a annoncé le déploiement sur les « lieux sensibles » du territoire national de 10 500 militaires supplémentaires pour mener une « opération intérieure », faisant écho aux (27) « opérations extérieures » menées par l’État français (terme euphémisé destiné à désigner les théâtres de guerre dans lesquels est déployée de manière plus ou moins permanente l’armée française).
Dans le sillage d’une communication politique alimentant la surenchère sécuritaire et identitaire, surfant sur la vague émotive provoquée par l’attentat, l’extrême droite française multiplie les passages à l’acte racistes. Chaque jour amène son flot d’explosions ou d’incendies de mosquée, d’agressions de « musulman-e-s » ou supposé-e-s comme tel-le-s, de menaces de morts et de tags racistes : les actes « antimusulmans » recensés ces deux dernières semaines atteignent le nombre total comptabilisé pour l’année 2014 !
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