Le collectif Fess’tin organise une projection de quelques uns de ses films et créations sonores, le jeudi 11 mai.

Ce sera à l’Euforie, au 36 rue du Canon d’Arcole, de 19h45 à 23h.

On commencera par une présentation du collectif (genèse et historique), avant une projection (films et fictions sonores avec des images et des sons où le sexe est explicite) suivie d’une discussion.
La projection est en mixité complète, les discussions derrière pourront se faire en petits groupes selon les mixités choisies voulues, avant un retour en mixité pour clore la soirée.
L’entrée est gratuite, il y aura une boite où mettre des sous pour celleux qui veulent soutenir nos évènements.

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Né en 2020, Fess’tin est un collectif de post-porn* dont les membres gravitent entre Nantes, Rennes, Poitiers et Toulouse. Nous sommes quatre individu·es uniquEs avec des affinités certaines sur les questions féministes, notamment pro-sexe et pro-travail du sexe. Nous avons des corps, des âges, des identités de genres et des orientations sexuelles différentes, qui dialoguent et se nourrissent pour créer ensemble des supports propices à la transformation.

*le terme post-porn est apparu dans les 90’s, afin d’élargir les perspectives notamment quant aux enjeux des corps et identités queer, pour se démarquer de la pornographie mainstream et en faire la critique.

Fess’tin est né d’un désir partagé de voir un autre « porn’ ». D’un désir voire d’une urgence : voir d’autres corps, d’autres pratiques, d’autres narrations que celles dont le mainstream nous abreuve en permanence, et surtout d’autres façons de les regarder et de les fabriquer. Plus que de fabriquer du contenu à visée masturbatoire, nous avons pour ambition de parler de nous, de nos propres rapports au sexe et aux corps, aux désirs, aux plaisirs, de pouvoir aborder les limites, les doutes, les zones d’inconfort et de douleur, autant que de faire exister des représentations positives de tout ce qui nous a manqué pour pouvoir nous construire dans un rapport joyeux et épanouissant à notre propre sexualité. Nous voulons de la mouille et des clitos en érection, du plaisir avec et sans pénétration, des bites de meuf et des vibros prostatiques, de la sexploration seul·e ou en groupe, des corps a-normés, des corps in-validés, du consentement verbal et non-verbal, de la réduction des risques, des fluides, des poils, nous voulons que disparaisse l’injonction à l’orgasme à l’écran, nous voulons du docuporn’, de la porn’fiction, du porn punk et déjanté en noir et blanc ou du porno d’animation, et surtout, nous voulons que nos tournages se passent bien. Plus que l’objet fini, notre priorité absolue est de créer des conditions d’échange et de confiance propices à définir nos limites, à partager ensemble une expérience enrichissante, renforçante et joyeuse, afin de se sentir légitimes à participer à la création collective.

Nous ne sommes pas un collectif de professionnel·les : chacun·e apprend et se forme au gré de ses envies, de son temps et de sa curiosité.

Notre démarche n’est pas lucrative : si jamais des bénéfices sont dégagés grâce à la diffusion ou l’organisation d’évènements, nous avons pour projet de constituer une caisse collective destinée à l’acquisition de matériel technique dans un premier temps, puis de pouvoir éventuellement défrayer/rémunérer des personnes qui souhaiteraient participer à nos projets et qui n’en auraient pas la possibilité sans soutien financier.