Voilà ! En l’espace de quelques secondes je me suis pris ça sur la gueule et quand j’ai demandé si je pouvais avoir le papier écrit du délibéré on m’a fait signe de déguerpir et de contacter mon avocat.
Consigne pour lire le texte suivant : s’il est écrit à l’encre noir c’est que je parle librement, s’il est écrit à l’encre rouge c’est que je m’autocensure.
Le tribunal a donc accordé tout ce que la procureure demandait en terme de sanction : 3000 euros d’amende et trois mois de prison avec sursis ; sur les trois inculpations (organisation d’un rassemblement non déclaré, outrage et incitation à la rébellion) seule la troisème a sauté ; les RG qui avait demandé chacun 1000 euros d’indemnité n’ont eu droit quà la moitié.
Comme je ne suis plus sûre d’avoir confiance dans les institutions de mon pays, je ne ferai pas appel. Pour l’amende il y a une caisse de soutien (voir le texte "alerte répression") et on va faire une fête : pour se remonter le moral, se préparer pour la suite post élection (imaginer ce que l’extrême droite pourrait faire de pire aux militant-e-s... ?!), etc.. et récolter quelques sous.
Du point de vue interne "éducation nationale" je n’ai encore rien vu venir en termes de sanctions et d’après les services juridiques de Sud je ne risque pas grand chose.
Le pire de tout cela est donc à venir : comment supporter la vie de prof si pendant 5 ans je ne peux plus manifester seule (ce qui est malheureusement la règle) avec les élèves sans risquer de finir en taule ??
PS : je n’avais plus d’encre rouge.
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