Ils sont des dizaines de jeunes isolés à Lille, pour la plupart reconnus mineur, pour d’autres en procédure de recours. Ceux qui sont « officiellement mineurs » doivent légalement être pris en charge par le département censé les héberger et les scolariser. Sauf que dans la réalité, ces ados dorment à la rue et n’ont pas vu l’ombre d’un.e prof ou d’un.e éduc. Minots, seuls et ayant traversé des milliers de bornes pour fuir la misère et la violence, ils tiennent principalement grâce à l’énergie des assos et des militant.es qui assurent nourriture, cours et hébergements d’urgence. Mais les volontaires s’épuisent et les solutions d’urgence se raréfient. Une vingtaine de jeunes, fatigués d’errer en vain et voulant faire réagir les autorités départementales, décident de se regrouper. Le parc des Olieux, symbole du combat pour la reconnaissance de leur statut et de leurs droits, est donc réinvesti dans la nuit du 4 juin.
M.I.E à Lille : invisibiliser pour isoler
Les mineurs isolés étrangers de Lille continuent de survivre et de lutter pour un hébergement et une scolarisation. Des dizaines d’entre eux restent totalement ignorés par le département, dans le mépris le plus total. Début juin, une tentative de réinstallation au parc des Olieux tourne court. La pression policière et des méthodes indignes ont stoppé net leur début d’organisation. Déterminés et épaulés par le collectif des Olieux, les jeunes luttent pour leurs droits et arrachent néanmoins des petites victoires.
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