Grisélidis constate tous les jours des violences à l’encontre des travailleuses et travailleurs du sexe (TDS) : insultes, vols, braquages avec arme, viols, agressions physiques, violences conjugales, harcèlement et cyberharcèlement, contrainte à la prostitution, violences dans le pays d’origine et pendant le parcours migratoire…
Ces violences sont d’autant plus fortes à l’encontre des femmes migrantes et des femmes trans très exposées aux discriminations.
La police exerce trop souvent des violences supplémentaires sur les TDS quand elle refuse les dépôts de plainte, quand le 17 ne se déplace pas, quand les TDS sont mégenrées et quand elles reçoivent des amendes à répétition.

Les arrêtés anti-prostitution repoussent les TDS loin du centre-ville dans des zones sans habitations, sans lieux de soins, mal éclairées et donc beaucoup plus dangereuses.
Les TDS doivent payer des amendes qui se cumulent et atteignent des montants exorbitants de plusieurs milliers d’euros.

Ces arrêtés ont été mis en place en 2014 par JL Moudenc pour faire disparaitre la prostitution de rue du centre-ville à la demande des habitants. Les TDS sont bannies du centre-ville et mises en danger parce que la Mairie refuse les actions de médiation avec les TDS, les associations et les habitants.

Face à ce contexte, Grisélidis lutte quotidiennement contre ces violences.
Nous effectuons des tournées de jour et de nuit, sur internet, à Toulouse et en Occitanie, pour informer les TDS sur leurs droits et luttons contre la banalisation de ces violences. Nous intervenons souvent suite à une agression, appelons les secours, accompagnons des TDS blessées aux urgences
Nous accompagnons les TDS qui le souhaitent au commissariat pour qu’elles soient entendues… Nous travaillons avec une avocate spécialisée qui défend les TDS pour que les violences soient reconnues par la justice.
Cette année, nous avons organisé une semaine de l’autodéfense pour réduire les risques de vols, d’agressions et de viols. Cela a permis de renforcer les liens de solidarité et l’entraide communautaire.

En 2024 Grisélidis fera de la lutte contre les arrêtés anti-prostitution une priorité, nous aurons besoin de votre soutien pour faire pression sur la Mairie.

Nous exigeons l’arrêt de toute répression du travail du sexe et une réelle politique de lutte contre les violences faites aux travailleuses du sexe.