Sous l’effet des migrations, chaque année, la France n’ajoute sur son sol qu’un être humain pour 1000 habitant.es. Pourtant, chaque année l’Europe dépense toujours plus pour ériger des murs aux frontières, mettant en danger de mort des milliers de personnes.
Stoppons la machine à fabriquer des sans-papiers et des précaires Pour la liberté de circulation et d’installation
Le projet de loi asile-immigration va encore aggraver la situation. Son 1er acte, la circulaire Collomb, invitant les préfets à faire le tri dans les centres d’hébergement entre titulaires d’un titre de séjour et les autres, en donnait un avant-goût.
Son objectif est clair : compliquer l’accès pour les demandes d’asile en raccourcissant les délais de traitement des dossiers et les procédures d’appel, rallonger les possibilités d’enfermement dans les centres de rétention, accélérer les reconduites des « dublinés », intervenir auprès des pays d’origine pour favoriser les retours... En bref, une atteinte sans précédent au droit d’asile et une quasi-suppression du droit de circulation.
Nous refusons le piège que tend Macron en distinguant sans-papiers et migrant.e.s, entre migration politique et économique. Celles et ceux qui risquent leur vie sur les routes de l’exil ont de puissantes raisons de le faire. Et les mêmes qui pillent les richesses, provoquent les guerres et les catastrophes écologiques là-bas, refusent les droits aux migrant.e.s ici et les maintiennent dans l’irrégularité et l’exploitation.
Les papiers c’est la clé de toute vie sociale : vivre en famille, se loger, se soigner, travailler, circuler librement. Sans papiers on est la proie des réseaux des marchands de sommeil et de la surexploitation au travail. On est sous la pression permanente de la police, des contrôles de rue, sous l’angoisse de l’expulsion.
Les sans-papiers subissent de plein fouet la violence et le racisme de l’État et de sa police. Bien sûr, ce ne sont pas les seuls visés : dans les quartiers populaires aussi la Police impose sa violence aux classes populaires en toute impunité, principalement aux non-blancs, allant jusqu’à assassiner. Rafles, destruction de campement, traques jusque dans les foyers, violences et intimidations, contrôles au faciès... Souvent même, la simple présence policière est source de peur pour les mineur.e.s et les étranger.e.s malades...
Voilà le traitement réservé aux sans-papiers dans notre pays !
Contre la chasse aux sans-papiers, contre les violences policières, exigeons :
- La non-application des accords de Dublin obligeant les migrant.e.s à déposer leur demande d’asile dans le premier pays d’enregistrement
- La régularisation de tous les sans-papiers
- Des conditions d’accueil et d’hébergement dignes. La garantie de l’accès aux soins et à la formation
- La suppression des Centres de Rétention Administrative (CRA)
- La fin des rafles et éloignements forcés
- L’accueil inconditionnel et bienveillant des mineur.e.s isolé.e.s
- Le droit inconditionnel au séjour pour les étranger.e.s malades, leur expulsion signifierait la mort !
- La fin des poursuites pour délit de solidarité
- L’arrêt des pratiques de harcèlement et d’humiliation, des contrôles au faciès
- La fin de l’impunité de la police : de réelles enquêtes indépendantes, pas de présomption de légitime-défense pour les policier.e.s, des sanctions et condamnations effectives...
Soyons nombreuses et nombreux le 17 mars partout en France à dénoncer cette politique indigne.
Le 17 mars est une étape dans le combat solidaire pour la justice et la dignité.
Nous sommes nombreuses et nombreux pour dire pas en notre nom !
Plus de détails (encadrés, signataires) dans le tract à télécharger et imprimer ci-dessous.
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