Vendredi 13 Septembre 2019 à 19 H, à la Librairie Terra Nova, 18 rue Gambetta, Toulouse :
Entrée libre.
Bonnes feuilles : Théorie marxienne et critique du travail
Présentation
Qu’est-ce que le travail ? Pourquoi travaillons-nous ? Depuis des temps immémoriaux, les réponses à ces questions, au sein de la gauche comme de la droite, ont été que le travail est à la fois une nécessité naturelle et, l’exploitation en moins, un bien social. On peut critiquer la manière dont il est géré, comment il est indemnisé et qui en profite le plus, mais jamais le travail lui-même, jamais le travail en tant que tel. Dans ce livre, Hemmens cherche à remettre en cause ces idées reçues. En s’appuyant sur le courant de la critique de la valeur issu de la théorie critique marxienne, l’auteur démontre que le capitalisme et sa crise finale ne peuvent être correctement compris que sous l’angle du caractère historiquement spécifique et socialement destructeur du travail. C’est dans ce contexte qu’il se livre à une analyse critique détaillée de la riche histoire des penseurs français qui, au cours des deux derniers siècles, ont contesté frontalement la forme travail : du socialiste utopique Charles Fourier (1772-1837), qui a appelé à l’abolition de la séparation entre le travail et le jeu, au gendre rétif de Marx, Paul Lafargue (1842-1911), qui a appelé au droit à la paresse (1880) ; du père du surréalisme, André Breton (1896-1966), qui réclame une « guerre contre le travail », à bien sûr, Guy Debord (1931-1994), auteur du fameux graffiti, « Ne travaillez jamais ». Ce livre sera un point de référence crucial pour les débats contemporains sur le travail et ses origines.
Alastair Hemmens est un auteur, chercheur et traducteur, qui vit à Cardiff, au pays de Galles.
Ouvrage traduit de l’anglais par Bernard Ferry, Nicolas Gilissen, Françoise Gollain, Richard Hersemeule, William Loveluck, Jeremy Verraes.
A propos
« De nos jours, l’adoration du ‘‘travail’’ semble presque aussi obligatoire que l’adoration de Dieu l’était dans les temps passés. D’autre part, il est également vrai qu’aujourd’hui, la " société du travail " est à court d’emplois et que ce qu’elle peut encore offrir est difficilement tolérable. Dans un tel contexte, la critique du travail est plus importante que jamais. L’excellent livre de Hemmens fournit un compte rendu très instructif et détaillé de la partie française de l’histoire de cette critique, de Fourier aux Situationnistes, et au-delà. Plus important encore, Hemmens ne se limite pas à une simple description de cet aspect peu connu de l’histoire intellectuelle moderne. Il fournit plutôt une analyse novatrice et approfondie des auteurs en question et souligne souvent les limites de leurs critiques respectives. Il le fait sur la base de la ‘‘critique de la valeur’’, une nouvelle lecture des catégories de base de Marx (y compris le travail). Le compte rendu exceptionnel de Hemmens sur cette nouvelle école de pensée fait en soi de ce livre une contribution importante aux débats contemporains sur le déclin du travail. Ne travaillez jamais ! Lisez plutôt ce livre »
Anselm Jappe, Accademia di Belle Arti di Sassari, Italie
Sommaire
Introduction. Théorie marxienne et critique du travail
Chapitre 1. Charles Fourier, le socialisme utopique et le « travail attrayant »
Chapitre 2. Paul Lafargue, les débuts du marxisme en France et le Droit à la paresse
Chapitre 3. André Breton, l’avant-garde artistique et la « guerre au travail » du surréalisme
Chapitre 4. Guy Debord, l’Internationale situationniste et l’abolition du travail aliéné
Chapitre 5. Le nouvel esprit du capitalisme et la critique du travail en France après Mai 68
Conclusion. Nouvelles de nulle part, ou Une ère de repos
Revue Jaggernaut, N° 1 : L’anticapitalisme tronqué, lieu de fusion du populisme transversal, Collectif
Tant de raisons de se sentir révolté, indigné, angoissé face à l’état du monde, les médias nous en fournissent toujours de nouvelles. Mais les causes plus profondes de ce que nous vivons sont les grandes oubliées du marché des opinions. Les comprendre est pourtant la première condition pour un agir qui ne s’épuise pas dans l’immédiat.
La "critique de la valeur", issue de Marx sans s’y limiter, procède d’une critique radicale du travail et de l’argent, de la marchandise et de la valeur marchande, de l’État et du patriarcat, du sujet moderne et des idéologies de crise. Les textes de Jaggernaut analysent autant les problèmes théoriques de fond que les formes concrètes de la crise de la société marchande.
Avec des contributions de Mark Loeffler, Clément Homs, William Loveluck, Anselm Jappe, Roswitha Scholz, Robert Kurz, Karl-Heinz Lewed, Benoit Bohy-Bunel, Norbert Trenkle et Fred Lyra.
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