Mariam vient de Gaza pour une tournée d’une quinzaine de dates en France. Malgré les pressions des soutiens d’Israël, la soirée à Lyon a pu se tenir. Nous nous attendons aussi à des tentatives de censure à Toulouse, nous aurons besoin de votre soutien.

Ci-joint l’affiche de la soirée et la description ci-dessous :

Mariam Abudaqa est née en 1951 à Khan-Younis. Elle étudie d’abord à Gaza puis en Bulgarie où elle obtient un doctorat en philosophie. Résistant à l’occupation israélienne, Mariam Abudaqa est une infatigable combattante pour les droits des femmes et un soutien indéfectible aux prisonnières politiques palestiniennes. 
Elle préside aujourd’hui le conseil d’administration de l’association féministe Palestinian Development Women Studies Association. En France pour la première fois en octobre 2023, elle effectuera des conférences dans plus de 15 villes.

La lettre de la Maison de quartier de Bagatelle après l’interdiction :

Monsieur le maire,

La maison de quartier de Bagatelle accueille de nombreux débats depuis 50 ans, dont certains sur la Palestine. Elle remplit ainsi sa fonction de facilitation de la liberté d’expression à laquelle nous sommes farouchement attachés ; comme nous sommes farouchement opposés à toutes exactions sur des populations civiles quels que soient les groupes ou les États qui en sont à l’origine. Nous étions et restons résolument dans le camp de la paix.

Après avoir l’avoir appris par la presse, nous avons reçu votre courrier demandant d’annulation d’une réunion publique prévue de longue date sur les droits des femmes palestiniennes organisée par les associations Palestine Solidarité Toulouse, Palestine vaincra, l’Afps et les amis de Jalboun.

1 – Nous pensons que votre interpellation publique dans un communiqué, citant nommément notre président, met en danger non seulement sa personne et sa famille, mais aussi la maison de quartier. Vous nous exposez ainsi à d’éventuelles exactions antisémites ou antimusulmanes.

2- Nous regrettons que personne de votre cabinet ou de vos équipes n’ait pris la peine de nous contacter pour échanger sur le sujet avant d’en faire une campagne de presse, ce qui nous aurait évité de nous inquiéter sur la nature exacte des « répercussions dommageables » que vous évoquez pour la maison de quartier.

3 – Contrairement à ce que laisse entendre votre communiqué de presse, nous ne sommes pas organisateurs de cette réunion mais nous prêtons les locaux que nous gérons à des associations adhérentes. Aussi, vous auriez pu vous adresser directement aux organisateurs.

En conséquence devant la situation de danger dans laquelle votre communication nous met, le CA de la maison de quartier s’est adressé aux organisateurs pour leur demander de déplacer leur réunion, tout en regrettant qu’un débat sur les droits des femmes palestiniennes, mené par une conférencière féministe invitée en France et disposant d’un visa en règle, ne puisse avoir lieu dans nos locaux.

Veuillez recevoir, monsieur le maire, nos salutations,

La Maison de quartier de Bagatelle