Péripéties de l’occupation impasse Barthes

Bref compte-rendu d’une ouverture de squat et des interpellations qui ont suivies

A Toulouse comme partout, se loger devient de plus en plus difficile : les prix flambent, les critères pour louer sont inaccessibles à toujours plus de monde, et on sent que la crise du logement pèse de plus en plus dans nos vies. Les rentièr.e.s nous rackettent du peu d’argent qu’on a pour survivre. C’est un jeu infâme qui n’a que trop duré ! C’est dans ce contexte que des gens squattent un peu partout : pour accéder à un logement tout court, ou pour accéder collectivement à des maisons et logements un peu plus décents que des tout petits apparts, mais aussi pour lutter contre la propriété, pour refuser le principe et la réalité quotidienne du chantage au travail, etc.

Le dimanche 3 septembre, des gens arrivent au portail d’une petite maison occupée discrètement depuis peu. Dans l’impasse où se trouve cette maison, presque tout est vide. Des vigiles sont en poste dans la rue pour surveiller la plus grande des parcelles. Lorsqu’ils constatent que la maison est squattée sous leur nez depuis plusieurs jours, leur fierté en prend un coup. Sans rentrer dans le détail de tous leurs mensonges, menaces et coups de pression, ils commencent à tenir un siège avec leurs chiens sans muselières. Certain.e.s voisin.e.s prennent fait et cause pour eux, allant jusqu’à gazer les gens là pour soutenir les squatteur.euses face à la boîte de sécu. La situation s’enlise, les vigiles refusent de lâcher l’affaire, galvanisés par un petit groupe hargneux, et les gens refusent d’abandonner leur logement. En début de soirée, la police arrive et embarque 13 personnes dont la plupart feront plus de 40 heures de garde à vue.

La plupart a pu tenir la stratégie de refuser de donner son identité jusqu’au bout, mais malheureusement trois identités ont émergé de la GAV, permettant aux flics d’engager des poursuites envers trois personnes. Un procès aura lieu en janvier.

Les flics ont utilisé les mensonges des vigiles et de leurs homologues bénévoles pour permettre l’expulsion, sans prendre en compte les preuves de l’occupation de la maison depuis plus de 2 jours.

Comme à leur habitude, les torchons locaux, toujours du côté des privilégié.es et des rentièr.es, relaient la version du parti de l’ordre.

L’attitude aussi offensive de certain.e.s voisin.e.s et zêlée des vigiles n’est pas un hasard.
Les médias et politicien.ne.s rabachent une propagande constante pour monter les gens les un.e.s contre les autres. Des gens qui pourraient faire front commun face à l’exploitation et face à des proprios plus ou moins gros.se.s, plus ou moins mesquin.e.s.

Donc arrêtons de faire le jeu de celleux qui nous exploitent !

Lécher les bottes des propriétaires, des patron.ne.s ou des flics leur offre un pouvoir supplémentaire et gratuit pour continuer de nous saigner ! Tout ça pour quoi ? Etre un.e gros.se traître seul.e et misérable, pas beaucoup mieux loti.e.

Aujourd’hui cette maison est perdue, mais les maisons vides sont légion et notre détermination intacte !
Le soutien dont beaucoup de personnes ont fait preuve donne de la force !

Solidarité avec les inculpés !

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