Événements

Dimanche 27 novembre : Goûter Punk à partir de 15h - Dead Groll Fanzine

Discussion autour du fanzinat avec les acteurs du fanzine Dead Groll : Marc Sastre, Nicolas Mesplède, Joël Calatayud, Michael Cohen aka Bog Mallow, etc. Suivi d’un ciné-concert avec Hyper 8 Club : horreur en super 8 accompagné d’une bande son rock’n’roll avec instruments bricolés en lutherie sauvage !

On prépare les boissons, amène de quoi grignoter !

Lundi 28 novembre 19h : Rencontre avec Pauline Savary et Christine Dècle autour de leur livre Çadamussène –ou comment manqua-t-il de déclencher une troisième guerre mondiale sur un terrain de golf.

Une enfant de six ans –moi- à qui parviennent les échos radiophoniques de la première guerre du golfe, s’invente une histoire qu’elle se raconte souvent.

À dix-sept ans, mon récit commence à s’estomper et je décide de l’écrire. Besoin de fixer cette histoire qui me semble parler d’une époque et de la façon dont elle façonne quelque chose en nous.

Ce livre a été entièrement fait à la main –sans encre. Ce choix d’édition est lié au récit qu’il met en forme.

« Dans la nuit du 16 au 17 janvier 1991, la guerre éclate et tous les possesseurs de téléviseur se précipitent devant leur poste pour assister au spectacle intitulé ‘’Desert Storm’’ ( ‘’Tempête du désert’’, nom de code de l’opération militaire ). »

« Le Monde », 22 février 2003

Jeudi 8 décembre 19h : Rencontre autour de Je courais en pensant à Anna

Je courais en pensant à Anna est le récit d’une vie entièrement consacrée aux luttes sociales issues des années 1968 et 1969 en Italie. Des révoltes de prisonniers aux Brigades rouges en passant par les Noyaux armés prolétaires, ce récit inédit, décrivant le monde des détenus politiques, les luttes sociales et les débats internes des organisations révolutionnaires, rompt l’épais silence qui étouffe encore cette période durant laquelle l’Italie devait composer avec l’insurrection armée.

« À un moment de ma vie, j’ai réalisé que je pouvais comprendre qui j’étais. Je ne suis jamais revenu en arrière. Je suis devenu un voyou politisé, un voyou communiste. Ceci est mon histoire. »

 Jeudi 15 décembre 19h : Rencontre autour de Effacements. Histoires toulousaines

Si l’art de policer une ville possède une longue histoire, il connaît aujourd’hui un certain raffinement : il y a mille moyens de tenir la rue propre et bien ordonnée. De l’interdiction d’un marché en centre-ville aux politiques de réfection de la voirie, en passant par la répression des mouvement populaires et la lutte contre les graffitis, une même bataille se répète, inlassablement : faire plier les corps réfractaires, radier leurs mots, invisibiliser les présences indésirables, gommer leurs gestes et leurs traces. En dessinant ce que la métropole cherche à effacer, ce livre en dresse une critique au ras du sol – et esquisse, en creux, ce qui tente de lui résister. (Effacements. Histoires toulousaines, du collectif urbain vitry, paru aux éditions des étaques en novembre 2022 / attention édition collector avec couv sérigraphiée) 

Lundi 19 décembre 19h : Rencontre autour de BASTA ! Guide d’autodéfense féministe pour ados

L’autodéfense féministe propose un ensemble de stratégies face aux agressions de genre. Cette BD les illustre. C’est la première du genre. Avec humour et pédagogie, Julie, le personnage, développe différentes tactiques envisageables : l’accent est mis sur la défense verbale, l’empowerment et la sororité. Les techniques développées sont le fruit d’un travail d’investigation mené auprès de différentes associations d’autodéfense féministes françaises et étrangères, ainsi que d’acteurs de prévention en santé sexuelle, thérapeutes, etc. Dans cette BD, nous ne prétendons pas fournir des solutions clés en main : il s’agit davantage de proposer un ensemble de stratégies pour que les lectrices se sentent mieux armées face aux agressions. Cette bande dessinée se veut inclusive et représentative de la société actuelle afin que chaque adolescente puisse s’identifier, quel que soit son âge, sa culture, son orientation sexuelle ou son développement psychoaffectif.

Nouveautés

Livres :

Niet éditions :

Te plains pas c’est pas l’usine
L’exploitation en milieu associatif (nouvelle édition)
Lily Zalzett, Stella Fihn
 
Un Algérien raconte sa vie
Tribulations d’un prolétaire à la veille de l’indépendance
Anonyme
 
Un peu de bon sens, que diable !
Notes sur l’enfermement sensoriel
La Brêche
 
Contagion sociale
Guerre de classe et pandémie en Chine
Chuang
 

Plein Chant

Un demi-siècle d’amitié
Henri Poulaille, Joseph Lacasse et son œuvre
Cahiers Henri Poulaille

Mastatal
Une colonie anarchiste individualiste à Mastatal, dans une région reculée du Costa Rica.
Malcom Menzies 

Deux lueurs de temps
Le poète et le bandit
 Malcom Menzies

Anacharsis

La fabuleuse histoire du faux papyrus d’Arrtémidore, Luciano Canfora

Lux

Q comme Qomplot, Wu Ming 1
Les ambassades de la Françafrique, Michel Pauron
Le vide : mode d’emploi, Anne Archet
Panique à l’université, Françis Dupuis-Deri

CrimethInc

Recipes for disaster
Contradictionary

Autoédités

Tumer Fue
Paillettes Toxiques et Serum phy

Zines/Brochures/Revues :

Up the Zine 21 - Interviews Du pain du vin du bourrin et Psycho Disco et puis plein de chroniques de zine

Dead Groll 11 - Rock and Roll pas mort !

La traversée / Band name / Too cool for school, Daniel Selig

Papercore #7

Musique :

. Hulda Huima – Best Of k7
→ Magnifique pop finlandaise
. Maudit Dragon – Maudit Dragon 12’’
→ Grunge punk ravageur
. Isolation – Compil k7
→ Compil de soutien au squat le 102 à Grenoble
Bombardement - Le futur est là
→ D-beat à solo
Camille Bénâtre - Après le soir 12"
Rush to relax - Misli 12"
Order of the Toad - Spirit Man 12"
Sinaïve - Super 45t 12"
Zone Infinie - Dommages k7
Ekkaïa - Discography 3x12"
La Fraction - De l’autre côté 12"
Zanjeer - Parcham buland ast 7"
Abyecta - Enemigos de la razón 7"

Chroniques

Deux années sur le gaillard d’avant, de Richard Henry Dana (1840). 

Ce récit autobiographique nous plonge au coeur de la marine marchande américaine. 
Richard, 19 ans, quitte sont univers bourgeois, promis à une carrière d’avocat, pour prendre la mer direction la Californie par le Cap Horn. Novice total dans l’art de la marine Richard va se former au plus dur métier du monde, marin, et découvrir les facettes les plus sombres de l’humanité, livrée à elle même et sous le joug d’un seul chef tout puissant. 
Mais il va aussi arpenter la côte ouest de l’Amérique du nord. Une côte encore épargné par une conquête de l’ouest en court. Il séjournera des mois dans une cabane qui se trouvera être bien des années plus tard San Francisco. Ce récit bien que dur, marine oblige, ne verse pas dans l’apitoiement. Les « bons moments » existent aussi et l’auteur semble, malgré les rudesses de cette existence, prendre la vie comme elle vient, conscient d’être une anomalie dans ce monde, qu’il pourra quitter si le coeur lui en dit, contrairement aux autres. 
Classique de la littérature de la mer et de voyage qui inspira Melville, le foisonnement du vocabulaire marin peut peut-être décontenancer les « profanes » de prime abord, mais le lexique aide à la visualisation du navire et surtout il est tout à fait possible de se focaliser sur l’aspect social du récit. Un classique pour les adeptes de récits marin. 

Tziganes, de Jan Yoors (1967) 

Dans le genre récit de voyage, mais dans un style plus terrestre bien que tout aussi rude, Jan Yoors nous raconte la vie des Rom Lovara avant la deuxième guerre mondiale. Entre précarité face aux éléments, persécutions par la police, mais aussi la liberté, les chevaux, la route, les fêtes. Il partagera leur vie régulièrement dès l’âge de douze ans, et ce pendant plusieurs années. À vrai dire plus qu’un récit de voyage, c’est un portrait quasi anthropologique qu’il nous livre. Simple et efficace, ce livre apporte une petite lumière sur un univers et une histoire bien fantasmées mais tellement peu connues. 

Entre un Néant et un autre, Ratcharge, Les éditions des mondes à faire, 2017.

Dès le titre, l’ouvrage sonne. Une ouverture sur un « nihilisme positif » revendiqué par l’auteur, Alex. Ce livre compile dix-neuf nouvelles publiées dans le fanzine Ratcharge entre 2004 et 2014. S’ajoutent une préface de Julien Besse et une postface de l’auteur. Elle éclaire sa démarche d’écrivain pour qui le punk a été, durant des années, un phare, une balise.
Alex livre des éclats de son existence de post-adolescent. Errant presque au hasard des rencontres, en Nouvelle-Zélande, aux Etats-Unis, à Paris ou à Lyon. Le sexe, la drogue, le rock sont au premier plan. Le punk comme forme littéraire. Le style brut et rapide, la beauté des formules, l’humour du narrateur subliment des personnages qui affrontent le vide existentiel avec les moyens du bord.
Les textes égrènent les situations, les aventures où la marginalité n’est jamais bien loin, les réflexions personnelles, les déplacements dans le temps et l’espace, les descriptions de squats, les actes gratuits ; des actes qui pourront suggérer à certain.e.s que des instants de vie par procuration ne forment pas la seule et malheureuse issue qui permette de supporter le fait brut(al) d’être au monde.