La situation au tribunal pour enfants de Toulouse est toujours catastrophique. Les jeunes du collectif AutonoMIE, tous.tes en procédure de reconnaissance de minorité, attendent des longs mois avant que leurs dossiers soient traités. La plupart d’entre elleux finiront par être reconnu.es mineur.es par les juges et donc pris en charge par l’Aide Social à l’Enfance. Mais entre temps, ces adolescents de 15, 16, 17 ans, sont laissé.es sans aucun accompagnement de la part des autorités - pas de logement, pas de scolarisation, pas d’accès aux soins, pas de nourriture. C’est une atteinte grave à leurs droits fondamentaux, pourtant reconnus comme une “priorité absolue” par la Convention International des droits de l’enfant.
Le Conseil Départemental, chargé de la protection d’enfance en Haute Garonne, ne semble pas se gêner d’abandonner à la rue des centaines de mineur.es pendant des mois. Et le tribunal de Toulouse, alerté depuis des années sur la situation catastrophique des mineurs isolés étrangers, ne fait pas le nécessaire pour accélérer les traitements des dossiers.
En plus, le bâtiment où vivent les jeunes est menacé d’expulsion : à partir du 8 octobre, iels risquent à nouveau de se trouver sans logement et livrés à eux même. Cette situation inhumaine avaient déjà eu lieu en mars dernier et le résultat ne s’était pas fait attendre : 200 jeunes s’étaient retrouvés à la rue du jour au lendemain dans des conditions d’hygiène déplorables
Ce mercredi 18 septembre à 12h, les jeunes du collectif font appel à leurs soutiens pour venir manifester devant le tribunal et dénoncer ces délais inacceptables, pour protester contre le fait que le nombre de jeunes non-reconnu.es mineur.es par le tribunal continue à augmenter, et pour demander une prise en charge de toute personne étrangère se présentant mineur.e.
Rdv à 12h devant le tribunal judiciaire, 2 allées jules Guesde.
A bas les frontières, à bas le DDAEOMI, des papiers pour tous.tes !
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