Nous, migrant.e.s hébergé.e.s en ce moment dans des CAO (Centres dits d’Accueil et d’Orientation) de Haute-Garonne et alentour, sommes arrivé.e.s suite à l’expulsion des campements de Calais, dans des bus qui nous ont éparpillé.e.s un peu partout à travers la France.
Nous avons décidé de monter dans ces bus suite aux promesses de représentants de l’État nous affirmant que nous pourrions déposer des demandes d’asile selon la procédure normale, nous certifiant que la procédure Dublin -qui permet de nous expulser vers le pays par lequel nous sommes entrés en Europe- ne nous serait pas appliquée.
La préfecture de Haute-Garonne, à notre arrivée ici, a réitéré cette promesse. Mais elle trahit à présent son engagement, et remet aux personnes qui se présentent à leur rendez-vous, des dossiers de demande d’asile Dublin, et ce contrairement aux pratiques administratives adoptées dans d’autres départements.
C’est le hasard du lieu dans lequel nous avons atterri qui nous permet de reprendre un peu d’espoir, ou nous impose au contraire de fuir à nouveau.
Nous dénonçons donc aujourd’hui les pratiques insidieuses de la préfecture de Haute-Garonne et exigeons qu’elle respecte les engagements pris à notre égard.
Nous, personnes soutenant les migrant.e.s, refusons à leurs côtés les manœuvres répressives et opaques que leur infligent l’Etat et les institutions affiliées qui spéculent sur le racisme et la misère.
Sous couvert d’opération humanitaire, L’État a une nouvelle fois organisé la chasse des migrant.e.s présent.e.s à Calais, en les éparpillant, les isolant et les invisibilisant davantage.
Nous soutenons et souhaitons faire entendre les revendications des exilé.e.s de Calais face à la préfecture de Haute-Garonne qui, fidèle à ses pratiques, met en œuvre une conception restrictive et coercitive du droit des étrangers.
A une Europe qui érige des murs et des frontières, qui enferme et expulse, nous opposons l’accueil, l’hospitalité, la solidarité directe et la lutte collective.
Soyons nombreux et nombreuses jeudi 22 décembre à 13h devant la Préfecture pour soutenir les migrant.e.s et enrayer la machine à expulser !
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