Arrêté avec 7 autres personnes (aujourd’hui libéré.e.s) le 8 décembre 2020, Libre Flot est toujours en détention provisoire et à l’isolement depuis maintenant 15 mois. Les 8 sont accusés d’association de malfaiteurs à visée terroriste.
Libre Flot a fait une demande de mise en liberté qui vient d’être rejetée. C’est pourquoi il s’est déclaré en grève de la faim.
Voici des extraits de la lettre qui a été rendue publique et qui explique la situation :
« Je me déclare en grève de la faim depuis le dimanche 27 février 2022 à 18 heures, je ne réclame à l’heure actuelle que ma mise en liberté en attendant de démontrer le côté calomnieux de cette honteuse accusation. »
Concernant le refus de le remettre en liberté en attendant le jugement :
« Pour ce faire, ils reprennent presque en copier / coller le rapport de la DGSI [1] du 7 février 2020, base de toute cette affaire dont nous ne savons pas d’où viennent les informations et dont la véracité n’a pas été démontrée. »
« Cela fait plus de 14 mois que je comprends que ce sont mes opinions politiques et ma participation aux forces kurdes des YPG [2] dans la lutte contre Daech qu’on essaie de criminaliser. »
« Cela fait plus de 14 mois que sans jugement on m’impose la détention dite provisoire que je subis dans les plus terribles conditions possibles : le régime d’isolement (voir les lettres de mars 2021 et juin 2021) considéré comme de la « torture blanche » et un traitement inhumain ou dégradant par plusieurs instances des droits humains. »
« Cela fait plus de 14 mois que je suis enterré vivant dans une solitude infernale et permanente sans avoir personne à qui parler, à juste pouvoir contempler le délabrement de mes capacités intellectuelles et la dégradation de mon état physique et ce, sans avoir accès à un suivi psychologique. »
« J’ai récemment appris de la bouche même du directeur des détentions de la maison d’arrêt des Yvelines (Bois d’Arcy) (...) que mon placement et mon maintien à l’isolement étaient décidés depuis le premier jour par des personnes très haut placées et que quoi je dise ou que lui-même dise ou fasse, rien n’y ferait, que cela le dépasse, le dossier ne sera même pas lu et je resterai au quartier d’isolement et que de toute façon rien ne pourrait changer avant les élections présidentielles. »
Dans une lettre qu’il publie le 9 mars, à son 10e jour de grève de la faim :
« Cette grève de la faim est devenu mon seul moyen de me faire entendre. Je ne demande même pas que cette mascarade soit classé sans suite mais uniquement qu’après 15 mois d’isolement je puisse être mis en liberté comme mes co-inculpés, que s’arrête enfin cette torture. »
Pour lire les lettres et avoir plus d’informations :
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