Le 27 février 2014, la Préfecture a expulsé et détruit le camp de la Bouillonnante sur la ZAD du Testet, camp établi en résistance au projet de barrage de Sivens. Guillaume, vingt ans, était domicilé là. Le tractopelle, commandé par le Conseil Général du Tarn, protégé par les gendarmes et avisé par l’huissier, a détruit les habitations légères qu’il partageait avec d’autres résistants.
Illégale ! Cette expulsion a été condamnée par la cour d’appel de Toulouse le 18 avril 2014. Dans son rendu, le juge a expliqué que la décision de la Préfecture était « liberticide, en ce qu’elle a validé la privation des appelants, sans motif légitime, d’un débat contradictoire au cours duquel ils auraient pu faire valoir leur droit ». Guillaume faisait partie de ces appelants privés de leur droit.
Mais les gendarmes ne s’en sont pas tenus à cela. Alors que des dizaines de personnes avaient contourné le cordon de police en protestation à cette expulsion, ils ont arrêté Guillaume. Il a ensuite été inculpé pour « violence sur agent » - il était simplement parmi
ces personnes -, puis « refus de prélèvement d’ADN ». Le 26 juin 2014 à partir de 14h, le jeune homme comparaîtra devant le tribunal correctionnel d’Albi.
Après avoir vu ses habitations illégalement détruites par les « autorités compétentes », Guillaume sera-t-il une deuxième fois « puni », par la Justice cette fois-ci ?
Le collectif n’entend pas rester inerte face à une telle violence institutionnelle contre les personnes qui travaillent à faire économiser 10 millions d’euros à la collectivité tout en sauvegardant une zone humide qualifiée de majeure sur le plan environnemental. Nous
appelons à un rassemblement devant le palais de justice d’Albi pour manifester notre soutien déterminé à Guillaume et à toutes les victimes de la répression d’ici et d’ailleurs.
Collectif Tant qu’il y aura des bouilles
collectifbouilles@riseup.net
https://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com/
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