Le 1er mai manif à Toulouse dès 10h du matin, très vite les gens s’agrègent en dépassant les lignes des services d’ordre syndicaux. Sur le même élan que depuis des semaines : défiler sans agir, contenus derrière des directions, n’est plus accepté par de plus en plus de monde !
Le cortège de tête grossit et grossit, tout en allant à son propre rythme, à savoir très lentement au début pour permettre aux gens de se protéger s’ils le souhaitent (masques et tout le bazar), des banderoles se mettent en place, ça commence à s’ambiancer, des distributions de matériel défensif se font, les gens se retrouvent, beaucoup de slogans pour chier sur la police qui blesse et tente d’assassiner, ce qui donne la rage à tout le monde !
Dès le départ on se rend bien compte qu’il y a plein de gens d’horizons différents, avec des tactiques différentes, le tout dans un beau bazar où ça se mélange pas mal.
À compans ça commence à chauffer comme il se doit, énormément de tags, collages, pochoirs pour porter des messages. Une grande partie affiche un soutien très clair à Serge !
Les vitrines des boutiques qui se font la thune sur l’exploitation des autres de la manière la plus flagrante (banques, agences immo, etc.) étaient barricadées avec des planches en bois. Celles-ci étaient parfois arrachées pour défoncer les vitrines, voire même carrément fracasser et sortir le matériel – coucou Orpi, agence qui nous saigne à blanc pour engraisser les rentiers.
Les panneaux de bois qui n’étaient pas arrachés ont quand même eu le mérite de permettre des murs d’éxpression géants, et aussi une immenses bâche a été déployée : Force à la révolution dans tous les pays, force à serge et aux blessé.e.s, crève l’état et l’exploitation !
Beaucoup de tracts d’appel à la semaine d’actions ont circulé, des affiches collées, et un très grand nombre de tags exprimaient un soutien à Serge, et des appels à la vengeance !
Des caméras de la ville ont été cramées : une clef triangle ou allen pour ouvrir le poteau, de quoi foutre le feu à l’intérieur et voilà une petite cheminée.
Les oeufs de peintures ont été pondus avec générosité, notamemnt sur la Toulouse Business School, alias l’usine à arnaqueurs exploiteurs qui a pris son trashage – il fallait honorer la tradition !
Globalement, les actions étaient soutenues, applaudies, les quelques défenseurs de l’ordre et la propriété privée qui ralaient n’avaient pas trop voix au chapitre dans ce cortège solidaire.
Étonnamment, l’attitude des keufs était presque tranquille ; ils ont commencé à faire chier avec une petite charge rue de l’Hirondelle. Avant ça, ils se sont tenus à distance et ont reculé à quelques moments. Et après La bac a essayé de s’approcher du cortège, mais sans succès, leur présence avait été signalée, ce qui rameutait une foule qui brandissait avec joie bras d’honneur accompagnés de projectiles.
En terme d’énergie du cortège il y avait pas mal de slogan, on sentait que les gens étaient alertes et vigilants vis à vis de la police. Cependant, souvent le cortège partait un peu en gruyère, ce qui aurait été bien emmerdant si les flics avaient foncé dans le tas à ces moments là.
Niveau stratégie et défense de cortège, malgré cet effet parfois parsemé « en Gruyère » (peut–être dû au nombre pas assez important de banderoles ? ou simplement le revers de la médaille du côté gros mélange et grande diversité de gens et de pratiques) quand les flics ont commencé à attaquer à Jeanne d’Arc il y a eu du répondant. Des affrontements, avec présence du canon à eau. Et quand ça a gazé les gens ne reculaient pas en courant, une partie des gens sont partis, une bonne partie sont restés. Le canon a eau avancait sur le boulevard pour arroser. Mais malgré cela, les gens qui voulaient tenir la rue et faire un point de fixation ont pu le faire, tandis qu’une autre partie de cortège a dépassé tout simplement le canon a eau pour continuer direction jean jaures.
Au point de fixation a jeanne d’arc : quelques affrontements, avec des barricades, des feux.
Une partie a un peu reflué vers l’arrière pour soit décrocher soit continuer en manif sauvage en mode marche arrière.
Direction jean jaurès les grappes de gens contournaient les camions de CRS qui totalement dépassés, speciale dédicace au CRS qui était resté tout seul dans son camion en bas de la rue Bayard et qui faisait pas le mal hein quand les gens ont commencé à péter les essuies glace, ouvrir les portes et le bordéliser avant que ses petits collègues viennent à la rescousse.
Les gens sont restés très longtemps sur jean jaurés ce qui faisait un bon point de fixation de keufs, et la manif qui était partie en direction de Arnaud B aussi, on sentait bien que personne voulait rentrer à la maison, les 100 jours d’apaisement c’est pas pour tout de suite !
Sur la fin des manifestations, profitant que les gens étaient de moins en moins nombreux les flics ont nassé arrêté et frappé pas mal de gens. Il y a quand même eu moins d’interpellations que les manifs précédentes, mais la quinzaine d’interpellés, c’est une quinzaine de trop.
Lors de la nasse de Jean Jaurès , des arrestations ont été suivies malgré tout de tentatives de désatestation , et avec beaucoup de répondant jusqu’à ce que la nasse cède.
La depèche en perroquet de la préfecture rapporte qu’une personne est accusée de s’être débattue dans la bagnole de flic qui l’embarquait, avenue Honoré Serres, ce qui a fait que la bagnole de flics s’est encastrée dans des voitures à l’arrêt de l’autre coté de la route.
2 flics auraient fini l’hôpital ainsi que la personne arrêtée... Que ce soit un gros mytho relayé par la dépèche pour couvrir le fait que les flics conduisent comme des connards quand ils amènent quelqu’un en garde à vue ou que ca se soit réellement passé selon leur version tout le monde a en tête qu’il s’agira de soutenir toutes les personnes arrêtées quelles que soient ses poursuites.
Pour soutennir les arrêtés une partie du cortège s’est reformé devant le commissariat central pour continuer de mettre la pression et faire entendre aux gens dedans qu’ils n’étaient pas seuls !
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