Je suis très fier d’avoir participé à cette manifestation. Très fier d’avoir accompagné tous ces gens, jeunes et moins jeunes qui ont osé braver les interdits infantilisants et la cohorte de bleus présente sur place. Je suis heureux d’avoir pu tourner autour de la fontaine du Griffoul avec tous ces potes en sifflant le fameux hymne de lutte : « On est là ! ».
Je le suis d’autant plus que la colère bouillonnait en moi à entendre tous ces appels à manifester sur son balcon. Ces appels sont méprisables. Ils participent à valider la peur que fait monter le pouvoir, ils sont complices des remises en cause des droits du travail déjà fort mal menés, ils acceptent, même du bout des lèvres, les mesures liberticides prises depuis le confinement. Aujourd’hui Macron et sa cour utilisent l’aubaine du covid19, mais hier c’était celle du terrorisme, tous les prétextes sont bons pour briser les luttes et les militant.e.s, pour faire courber l’échine à tout un peuple.
Je suis intimement convaincu que nous n’avons pas le droit de mener des luttes de « bonne conscience ». Les actions à venir seront de plus en plus âpres, dures, violentes (et pas de notre fait), police et justice ont, comme le préfet Lallemand, choisi leur camp. Leur camp, c’est celui du fric, des grandes sociétés, celui d’Amazon, Google et autres tristes sires, celui des bourses, des actionnaires et des grands bourgeois. En un mot, celui du capital qui fait infiniment plus de victimes que le corona.
À toutes les copines et les copains qui sont venu.e.s sur la place du Griffoul je dis : je suis fier de vous ! Et je serai heureux de vous revoir. Ça tombe bien (ironie) les occasions ne manqueront pas.
À tou.te.s les autres, je dis : il est encore temps, rassemblons nous ! Nous sommes tellement plus nombreuses et nombreux, tellement plus imaginatives et imaginatifs, tellement plus fort.e.s que les tenants du vieux monde.
Bise à vous et à très vite,
B
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