Répression policière devant la veille sociale

Au lieu de trouver des solutions de logement pour les personnes pauvres et migrant-e-s, la mairie a décidé d’un plan « nettoyage des rues ».

MAJ : rendez-vous vendredi 29 à 17h devant la veille sociale, 66bis avenue Etienne Billières, pour organiser une réponse face à la répression.

Hier, lundi 25 septembre, aux alentours de 22h rue étienne billière, on a pu voir se déployer plus 16 camions de CRS et voitures de la police nationale. Pourquoi une telle présence des forces de l’ordre ?

Pour 10 personnes qui avaient décidé de dormir devant les locaux de la veille sociale. Qui comme tant d’autres depuis des années essayent de mettre la pression, en campant sur leur parvis, sur cette institution qui gère la misère et ne répond en aucun cas aux besoin des personnes migrantes et pauvres.

Les flics nous ont dit qu’ils avaient pour consigne de « nettoyer la rue » et que si les gens ne voulaient pas accepter la solution (qui était de dormir dans un parc plus loin sans lumières publiques) ils allaient être dans l’obligation d’intervenir. Intervenir ça veut dire se matosser avec leurs casques et bouclier. Intervenir c’est gazer et taper des gens qui n’ont pas de solution de logements et galèrent chaque jour.

On s’est fait-e-s controlé-e-s et embrouillé-e-s. Les voisin-e-s étaient assez choqué-e-s dans l’ensemble de voir tellement de flics pour deux pauvres tentes.

Le temps que le contrôle finisse, ils étaient entrain de jeter les affaires des gens à la poubelle.
À 23h la rue était nettoyée et les pauvres hors du centre ville caché-e-s dans des parcs.

Ah la ville rose !

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  • 28 septembre 2017

    Super merci pour cet article surtout le complément d’information bien résumé nos amis journalistes ont également réagis et dénoncé la soirée de lundi pour l’instant deux nuits tranquilles pour nos amis mais est ce que ça va durer..
    Ce soir pas mal de présence de notre collectif et amis de maraudes..
    Pierre-Alain

  • 28 septembre 2017

    Suite à l’intervention des forces de police le soir du 25/09/2017, voici un petit témoignage de ce qu’il s’est passé. Un ami a lancé un appel par message pour venir soutenir les personnes entrain d’être harcelées par une présence démesurée de flics. Ces personnes dormaient sur l’avenue Etienne Billières, devant le local de la veille sociale. Il y avait 7 jeunes éthiopiens et deux familles albanaises avec des bébés. La proposition des 27 policiers municipaux et nationaux présents était de les faire circuler vers un parc car leur présence ici était une « nuisance ». Un dizaine de personnes venue en soutien a tenté de s’assurer que les choses se passaient bien. On a discuté avec les migrants, ils ne voulaient pas partir au début car ça fait plusieurs mois qu’ils subissent le même type d’oppression (violence, gazage et délogement). On a tenté ensemble de trouver une solution d’urgence. Au bout d’une heure, 4 camions de CRS sont arrivés et on a décidé de partir. Ils ont laissé partir les migrants, en leur laissant à peine le temps de ramasser leurs affaires (tentes, sacs etc...). Quand le groupe s’est mi en marche, les CRS ont pris en nasse les personnes venues en soutien pour les forcer à un contrôle d’identité avec comme motif « attroupement » et « trouble à l’ordre public ». Les 7 éthiopiens, qui ont le statut de réfugiés, sont finalement partis s’installer plus loin pour la nuit. Ils ont déjà essayé de trouver des solutions de logement auprès de plusieurs associations et appellent souvent le 115 vainement. Même la police avouait qu’avec le 115 ils n’avaient aucune chance. La personne venue en soutien s’est aussi prise une amende car il s’était arrêté sur la voie de bus (là où étaient stationnées 8 voitures de police) pour venir soutenir les migrants.

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