Retour sur le rassemblement devant le CRA - samedi 19 avril 2014

Nous étions une bonne cinquantaine, ce samedi, à venir gueuler notre solidarité avec tou.te.s les enfermé.e.s ainsi que notre rage face à ces murs et ces barbelés.

Arrivé.e.s sur les coups de 11h30 sur les parkings des commerces environnants, on a d’abord eu un léger coup de pression en voyant arriver toutes ces voitures de gendarmes. Après quelques échanges de regards haineux (de notre coté en tout cas) ils sont venus nous voir et nous dire qu’ils allaient nous escorter, car la route est dangereuse et qu’ils feront la circulation pour nous... On leur dit qu’on a absolument pas besoin de leur présence. Ils repartent.

L’idée de ce rassemblement c’est de faire du bruit, au maximum du possible de nos cordes vocales et des cailloux sur les poteaux. Un proche y est enfermé, bientôt expulsé de ce pays de merde qu’est la France.

On fout le bordel sur les 500 m qui nous séparent du CRA. Une fois arrivé.e.s, on scande "liberté pour Nabil, liberté pour tout le monde" ou encore "les frontières y en a marre, la police y en a marre, la préfecture y en a marre, le JLD y en a marre, l’humiliation y en a marre, le racisme y en a marre, le système y en a marre, et y en a marre, yen a marre"...
Plusieurs personnes nous répondent depuis la cour à l’intérieur. Les gens arrivent des différents secteurs (il y en a trois où les hommes sont parqués, et un pour les femmes et leurs enfants). Ils nous disent qu’il y a deux personnes qui ont fait des malaises et qui risquent de mourir. On arrive pas à savoir ensuite si elles vont mieux ou pas.

Ça tape de dedans, ça tape de dehors, sur tout ce qui se présente à nous et qui fait du bruit. Les moments de bruit, de cris et de slogans sont entrecoupés de silence, silence qui manifeste à quel point on se sent impuissant.e.s face à ces murs et à ces guignols en uniforme. Silence parce qu’on aimerait trouver les paroles justes, les paroles qui auraient le pouvoir de détruire ces avions, ces tribunaux administratifs, ces matons... Silence parce qu’on sait qu’à un moment on va repartir d’ici, et qu’elles et eux vont y rester.

Peu avant 14h, on décide de repartir, histoire de ne pas donner le prétexte de notre présence à l’administration qui l’utiliserait trop facilement pour supprimer les visites de l’après midi. On se dit qu’on pourrait essayer de venir plus régulièrement pour donner un peu de courage et montrer notre solidarité avec tou.te.s les enfermé.e.s

A suivre !

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