Violence policière
Silence on tourne, le CLIP arrive (Collectif Libre et Indépendant de la Police). Eh oui, on les croyait essouflés, mais yavait bien encore une manif de flics samedi à Toulouse, à l’initiative de ce nouveau collectif au nom plein d’oxymores... Toujours les mêmes revendications, notamment concernant la "légitime défense", même si Cazeneuve a déjà annoncé une nouvelle loi sur le sujet fin novembre.
De toute facon l’impunité est déjà quasi parfaite, avec encore un exemple tout récent : les plaintes pour violences policières de 16 avocatEs toulousaines gazéEs et frappéEs devant le palais de justice le 22 octobre 2015 [1] ont toutes été classées sans suites. Et ca risque pas de s’arrêter avec l’arrivée du RAID...
En ce moment au tribunal de Bobigny c’est d’ailleurs une autre affaire de violence policière qui est jugée, celles du 8 juillet 2009 à Montreuil ou 6 personnes ont été blessées par des tirs de Flashball, dont une qui a perdu un oeil. Deux articles de Médiapart (ici) expliquent assez bien le déroulé du procès, dont le rendu sera le 16 décembre.
Condamné à Brive à du sursis avec contrôle judiciaire et ayant déménagé à Toulouse il y a deux ans en esquivant la fin de sa peine, un laveur de vitre a vraiment pas eu de bol, il s’est fait un rattraper par le fichage en allant taffer... au commissariat de Millau.
Et dimanche, un gendarme meurt après s’être fait foncer dessus par une voiture lors d’une tentative d’interpellation en Ariège. Le conducteur a été placé en garde à vue pour "homicide volontaire sur militaire de la gendarmerie nationale", et la passagère du véhicule est également en GAV. On ne connaît pas encore leur version des faits. L’affaire est bien entendu déjà instrumentalisée pour victimiser les pauvres défenseurs de l’ordre étatique, notamment par des communiqués de Hollande et Cazeneuve.
Frontières
Deux articles dans Médiapart à télécharger en PDF, un sur le harcèlement policier et judiciaire contre l’aide au passage et le soutien matériel aux migrant-e-s dans la vallée de la Roya près de Menton et Vintimille, et un sur le parcours de trois soudanais entre Calais, séjour en CAO à Marseille et errance à Paris.
Auto-réduction
Dimanche dernier, deux personnes se sont fait péter pour avoir réquisitionné une cave à vin électrique, des tabourets, des bouteilles de vin et une table pliante dans un restaurant bourge du quartier Saint-Étienne à Toulouse. Elles ont été placées en GAV, pas de nouvelles depuis. Encore plus trash, mercredi, une personne a été condamnée à 3 mois ferme avec mandat de dépôt pour s’être fait pécho en train de voler une bûche de fromage dans un Aldi [2] et avoir tenté d’échapper au vigile de facon un peu musclée. Un complice a pu prendre la fuite.
Un peu plus réjouissant peut-être : il semblerait que certains conducteurs de bus Tisséo laissent monter des clients sans payer avec leurs billets de 20 ou 50 €. Un conducteur se confie :« je dis aux fraudeurs qu’en montant sans payer ils se risquent à une amende lors d’un contrôle ». Mais pour Baptiste, un de ses collègues, la sanction n’effraie pas les escrocs, « ils reviennent une fois par semaine, parfois trois. Les contrôles ne sont pas assez fréquents ». Les fraudeurs se réjouissent. Attention quand même, la fascisation surgit parfois là où on ne l’attend pas, comme chez cette dizaine de voyageur-euses collabo dans un TER qui ont aidé un contrôleur à tej un fraudeur du train... Après les voisin.es vigilant.es, les voyageur.ses vigilant.es !
GentriFACation
Les commerçants du marché aux Puces du dimanche à Saint-Sernin refusent d’être déplacés au Stadium. Un lieu qu’ils jugent inadapté, inhospitalier, trop excentré et qui selon eux, risque d’attirer toutes sortes de trafics. Lundi, une quarantaine ont tenté d’obtenir une entrevue hier avec Jean-Luc Moudenc. Ils se sont rassemblés vers 9 heures devant les portes de l’Hôtel de Ville au Capitole. Des policiers municipaux et des CRS sont venus les entourer et une grenade lacrymogène a été jetée sur les manifestants. Le prochaine conseil municpal aura lieu le vendredi 9 décembre, il risque d’être animé.
Jeudi, les nouveaux aménagements Vinci du campus universitaire du Mirail ont été inaugurés. Ce changement d’image n’est cependant pas au goût de tous les étudiants. Une poignée d’entre eux est venue siffler la venue des présidents des collectivités.
Tech
Dossier dans la Tribune sur l’IoT valley, qui n’en finit pas de faire buzzer la frenchtechosphère avec la visite d’Hollande cette semaine. "un écosystème de 1500 startups", "un morceau de ville sur 8 hectares", "Après avoir levé 100 millions d’euros en 2015, Ludovic Le Moan le patron de Sigfox, en fourbit une nouvelle, entre 200 et 300 millions", "Lors d’une réunion qui s’est tenue mercredi 21 septembre à la préfecture, la Région, le Sicoval, Toulouse Métropole et l’État ont promis leur soutien pour que la "pépite" de l’IoT ne mette pas à exécution ses menaces de quitter le territoire."....
Un nouveau labo sur les "systèmes pyrotechniques", partenariat entre le LAAS [3] et le groupe Lacroix [4] a été inauguré mercredi à 11h sur le site du LAAS. "La pyrotechnie est aussi une affaire de défense nationale. Les systèmes sont positionnés sur les missiles, avions militaires, lanceurs, et systèmes de contre-mesure. Au sein du groupe Étienne Lacroix, la filiale Lacroix, spécialisé dans la défense et l’aérospatial, est celle qui concentre la grosse majorité des effectifs du groupe (350 personnes sur 810) et réalise à elle seule la moitié du chiffre d’affaires. Sa mission est de proposer aux forces armées des systèmes pyrotechniques d’autoprotection, d’artifices et d’entraînement destinés à des applications aéronautiques, terrestres et marines."
Travail
Le mouvement Nuit Debout continuerait à mobiliser quelques dizaines de sympathisants chaque semaine devant la mairie de Toulouse. les membres du mouvement citoyen planchent sur la « réquisition » d’un local qui pourrait accueillir leurs réunions hebdomadaires.
Dans la soirée ou dans la nuit de lundi à ce mardi, La façade de la DDT de l’Ariège taguée et bâchée par des agriculteurs en colère.
C’était la 6ème semaine de grève à l’hôpital de Rodez. Face à un dialogue bloqué avec la hiérarchie, des blocages en ville sont prévus lundi 27 novembre. Grève également à la CAF d’Aveyron pour protester contre les suppressions d’emploi, les heures supplémentaires, les "pressions de toutes sortes", les "mutualisations, externalisations, désengagements et restructurations", et réclamer la titularisation de tous les salariés sous contrat précaire, le maintien dans les antennes de "tous les services, missions et emplois", ainsi que le respect de la convention collective nationale et de tous les droits du personnel. Pour les salariéEs des agences de voyage Fram à Toulouse c’était juste une petite manif jeudi, mais ca risque de continuer, vu que "la grogne monte" !
Et pour finir cette section, on vous parle d’un gros truc en perspective pour la métropole Toulousaine : plus de 1000 postes seraient supprimés à Airbus en 2017, dans le cadre de la fusion entre Airbus SAS et Airbus Group SAS... Le détail du plan de suppression sera annoncé mardi 29 novembre.
Les féministes détestent la police
Cette semaine on a aussi assisté au matraquage médiatique de la marche féministe non-mixte de vendredi soir. Bel exercice de violence sexiste pour un 25 novembre, lorsque les journaleux, bien entendu absentEs lors de la manif (ce qui est pas plus mal, ca les aurait probablement pas empêché d’écrire de la merde), font par contre des heures sup’ lorsqu’il s’agit de relayer les communiqués des keufs. Les manifestantes auraient d’abord "jeté des tampons usagés" [5], ce qui reste plus crédible cependant que celle qui aurait "jeté une poubelle" sur les keufs... Promis on gardera vos idées pour l’année prochaine.
D’autres événements féministes ont eu lieu cette semaine dans la région, comme par exemple à La Maison des femmes de Villeneuve sur Lot jeudi.
Foie gras
Un rassemblement anti foie gras a été tenté samedi matin à Samatan devant la "halle au gras" lors de l’inauguration du salon "Gasconh’ A ’Table". Malheureusement les lectures de discours des manifestants et les pancartes qu’ils ont brandies n’ont pas empêché les habitués de faire leurs emplettes. Les manifestants ont été évacués vers la zone où la manifestation avait été autorisée par les gendarmes. Une goutte d’eau dans l’océan de gras qui inonde la région à l’approche de Noel, comme à Limoux et à Seissan
complements article
Proposer un complément d'info