Éructation nationale
Une pétition de Sud Education 31 publiée mercredi appelle à "Fermer Fermat" en réaction au projet de fermeture du collège Raymond Badiou à la Reynerie dans le cadre d’un "plan en faveur de la mixité sociale". Un syndicaliste s’interroge : "Si le problème à Raymond Badiou est l’absence de mixité sociale, pourquoi ne pas aussi fermer le collège Fermat, où il n’y a aucune mixité ?" Et de rajouter : "Fermer Fermat n’est pas la solution, l’idée est de montrer que c’est toujours la même population qu’on pointe du doigt." Alors que l’institution d’enfermement scolaire génère son lot de violences, comme lundi au lycée de Colommiers, où un élève a frappé au visage une prof qui voulait lui interdire... d’ouvrir une porte. Autre type de violences, celles infligées aux élèves misEs en situation de handicap (par l’institution en premier lieu). Les syndicats enseignants et le collectif 31 AVS en colère ne cessent de dénoncer le manque criant d’accompagnants des élèves en situation de handicap dans l’académie. "Ce sont près de 600 enfants qui sont en cours mais qui n’ont toujours pas d’AESH sur un total de 3 320 élèves en situation de handicap." [1]
Et pendant ce temps à Calmont, 50km au sud de Toulouse, pour la dernière journée de classe précédant les vacances, les élèves de l’école publique Marie Carpantier ont participé à une « leçon de choses », comme l’on disait autrefois, en effectuant une sortie découverte sur le terrain. Encadrés par des enseignants et quelques parents venus en renfort, guidés par quatre bénévoles de l’association Sentiers Nature Calmontais qui entretiennent habituellement les sentiers, 115 enfants sont partis gaiement batifoler dans la nature.
Logement
Dans une décision en date du 17 octobre, le tribunal administratif de Toulouse vient de rejeter en référé la demande du CHU d’expulser les sans-abri. Les locaux étaient vides avant leur arrivée, fin septembre, et aucune dégradation n’a été constatée depuis qu’ils occupent le bâtiment. Le CHU a 15 jours pour faire appel devant le conseil d’état, ou devra ensuite entamer une procédure sur le fond qui pourrait laisser de longs mois de répit aux habitant-e-s. Youpi ! La galère continue par contre pour plusieurs familles sans abri qui avaient déjà organisé un campement devant le 115 il y a quelques semaines et se sont retrouvées mises à la rue de nouveau après quelques nuits d’hôtel. Alertée, la mairie de Colommiers a décidé de construire une nouvelle Maison de 1200 m² en plein centre de la ville... Maison de l’économie qui accueillera des services liés aux entreprises...
Et pendant ce temps à Labruguières dans le Tarn... Accueil exemplaire de migrant-e-s quand ces migrant-e-s sont des francaisEs blanc-he-s.
Fascisation d’hier et d’aujourd’hui
Les réacs de la franchouillardise s’organisent un peu plus dans le Gers en créant une association "L’esprit du sud". À Caussade dans le Tarn et Garonne, c’est la délégation départementale du Souvenir français qui a tenu samedi son assemblée générale. À Toulouse, l’association du quartier Saint-Pierre-Capitole poursuit sa soit-disant "pression" pour une politique encore plus répressive et une surveillance accrue, comme c’est maintenant le cas dans d’autres quartiers où la mairie favorise l’implantation de ce type de lobbys qui jouent le rôle de caution citoyenne à sa politique fascisante [2].
C’est l’angoisse en ce moment avec des manifs de keufs un peu partout. À Toulouse c’était RDV au capitole tous les soirs de mardi à vendredi à Toulouse et quasiment aucun message contradictoire. Iels occupent la rue, renforcéEs par leurs collègues en service, et c’est juste gerbant et flippant.
À Lannemezan 300 personnes étaient rassemblées samedi devant la centrale pénitentiaire en soutien à George Ibrahim Abdallah, militant communiste palestinien emprisonné depuis 33 ans...
Capitalisme
Samedi également, il y a eu un rassemblement devant le TGI de Tarbes en soutien aux 8 salariés de Goodyear qui passent en procès en appel à Amiens, après une condamnation en première instance à 24 mois de prison dont 9 mois ferme, assortis d’une mise à l’épreuve de cinq ans. À Castelnaudary aussi une quinzaine de personnes étaient rassembléEs contre le Tafta et le Ceta [3]
Et une petite brève en provenance du front de la guerre de classe pour finir : la caisse d’un carrefour express a été braquée vendredi soir avenue Crampel, en menacant les employéEs avec un couteau.
complements article
Proposer un complément d'info