Se présenter soi-même ou travailler à « repeindre en jaune » la représentation ?

SE PRÉSENTER SOI-MÊME OU
TRAVAILLER À « REPEINDRE EN JAUNE » LA REPRÉSENTATION ?

Nous proposons d’en débattre lors de la prochaine
« Rencontre pour penser l’aujourd’hui » :

Mardi 28 Janvier, 18h30

Maison de la Citoyenneté, salle 2, 20 place Jean Diebold,
métro St. Cyprien, Ligne A.

Quelques points pour ouvrir à cette Rencontre :

1) Une chose est sûre : la légitimité du gouvernement et de l’Etat par le biais de la représentation est fortement ébranlée : le mouvement des Gilets Jaune est passé par là et ne reste au gouvernement que la force brute. Cette rupture ouvre une nouvelle séquence, celle de la possibilité et la nécessité d’affirmer autre chose que la représentation : il s’agit à présent de donner place à la présentation des gens eux-mêmes, de se présenter soi même.
Qu’entend-on par se présenter ? Il s’agit de dire ce qu’on a à dire, ce que l’on pense, ce que l’on veut ; se parler, échanger et partager car on peut penser ensemble les situations auxquelles nous sommes confrontés et avancer ainsi en se donnant du courage et en trouvant de la confiance.
Le nouveau est peut-être à chercher de ce côté-là, car il ouvre aussi à un autre rapport possible à l’Etat qui ne soit plus fait de l’attente « qu’il veuille bien nous entendre », mais de notre capacité à affirmer et à tenir, dans la durée, ce que l’on veut, pour tous.

Se présenter permet aussi de cerner soi-même le ici et maintenant, le présent dans lequel nous vivons : il y a des situations précises à investir et qui sont essentielles car elles ont à voir avec la vie des gens (la question de la paix, la santé, le logement, les droits, le respect pour tous) et ouvrent à des batailles pour transformer les choses. A cela, à cette tenue dans la durée de principes pour tous, la force étatique brute ne sera pas suffisante.

2) Certains proposent de faire du neuf avec du vieux, de « repeindre en jaune » la représentation : on lui donne un coup de badigeon avec la couleur de la nouveauté et on fait comme si on pouvait repartir de là. Qu’on appelle cela le « municipalisme » ou autre, le résultat est le même : les gens n’ont toujours pas de place, on se retrouve à chercher une nouvelle représentation au détriment de ce que l’on peut porter soi-même. Etre représenté ou se présenter soi-même, avec d’autres, c’est bien là-dessus qu’il faut réfléchir et décider.

3) Que cherche-t-on ? Le pouvoir, et investir les lieux de pouvoir ? Ou cherche-t-on à avoir du pouvoir ? Ce n’est pas la même chose.
Investir les lieux de pouvoir c’est reproduire l’existant, la domination ; parler de les rénover n’est qu’une illusion : les expériences, nombreuses, du siècle dernier suffisent à le montrer.
Avoir du pouvoir. On peut le comprendre ainsi : comment contraindre l’état du point des gens, de ce qui peut s’affirmer porteur d’un pour tous ? La présentation, telle qu’explicitée plus haut, permet de s’engager dans un tel processus : on ne cherche pas à avoir le pouvoir, mais à avoir du pouvoir sur l’Etat. La présentation fait force et puissance dans la séquence actuelle, nous en avons de par notre pratique des expériences précises que nous pouvons partager (sur les questions de l’école, de la jeunesse, du respect de la vie des gens dans les quartiers populaires, pour le droit des gens...).

4) La présentation, n’est-ce pas un des points sur lequel il nous faut avancer si on veut qu’existe une politique du côté des gens ? Au vu des mouvements populaires dans le monde on voit bien qu’est posée et cherchée la capacité possible des gens à décider eux-mêmes. C’est ce que les états veulent à tout prix empêcher, menaçant d’aller jusqu’à la guerre pour l’éviter (2 ex actuels : la situation Irakienne où gouvernements US et Iranien sont bien d’accord pour empêcher tout point de vue autre que le leur, notamment l’affirmation des Irakiens pour dire qu’ils veulent un pays libre, un pays pour ses habitants et non un terrain partagé entre puissances ; ou de façon moins guerrière mais très violente la politique du gouvernement Macron/Philippe qui lâche la police contre les gens qui manifestent pour affirmer leur volonté d’un autre possible pour tous et du respect de chacun).
Cela met en évidence que l’état sans peuple, séparé des gens, n’a plus que la guerre et les tensions civiles pour maintenir sa domination quand il se voit dépassé, alors que les gens, eux, ne cherchent pas la guerre. En quoi faire vivre la présentation peut nous faire avancer là-dessus ?

Nous proposons de débattre et réfléchir ensemble à partir de ces points et d’autres éventuellement lors de la Rencontre du 28 Janvier.

Dans le cadre des "Rencontres pour penser l’Aujourd’hui",
proposées par "CEUX QUI VEULENT LE PAYS POUR TOUS".

Mail : ouvriersgensdici@free.fr
site : www.ouvriersgensdici.net

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