Ministre sulfureuse et membre du Likoud, Miri Regev est une personnalité bien connue pour ses outrances, son racisme décomplexé et sa proximité avec l’extrême droite sioniste la plus radicale. Ainsi, elle participe à plusieurs reprises à des événements du groupuscule Israel Is Forever dont son fondateur Jacques Kupfer prônait un Etat d’Israël « du Nil à l’Euphrate » et débarrassé d’arabes. En 2023, elle s’est joint à la « Marche des drapeaux » des suprémacistes qui crient « Mort aux arabes » dans Jérusalem aux côtés de la présidente d’Israël Is Forever. De la même manière, elle a comparé en 2012 les immigré⸱es soudanais⸱es à un « cancer » et a participé au festival de Cannes en 2017 avec une robe à l’image de Jérusalem pour en promouvoir la colonisation et l’occupation.
Comme en témoignent les commentaires de la ministre sur ses réseaux sociaux, sa visite à Toulouse est d’abord une visite politique qui vise à souligner « l’importance de la guerre qu’Israël mène contre le Hamas ». Sur une photo, elle pose aux côtés de Jean-Michel Lattes, adjoint au maire de Toulouse et président de Tisséo Collectivités et Ingénierie, avec une affiche de soutien à des otages israéliens et affirme que l’élu municipal aurait dit « qu’ils sont partisans d’Israël et continueront à nous soutenir ». Cette mise en scène est proprement scandaleuse tant le sort des otages et la campagne « Bring them home » sont utilisés par le gouvernement d’extrême droite israélien afin de justifier son opération génocidaire alors même que Netanyahu entrave les négociations visant à obtenir un cessez-le-feu sur l’enclave palestinienne. Cette photo n’est rien d’autre qu’un outil au service d’une propagande de guerre avec le soutien d’un représentant de la mairie de Toulouse.
Cette visite en catimini et cette rencontre avec une militante suprémaciste notoire soulignent le scandaleux double standard au sujet de la situation à Gaza de la part du maire Jean-Luc Moudenc et son équipe municipale. Alors que la situation impose que des voix s’élèvent pour condamner la politique israélienne, elle-même dénoncée de plus en plus largement jusqu’à la Cour internationale de Justice, la mairie de Toulouse préfère servir de marchepied propagandiste à l’une des ministres israéliennes les plus radicalement racistes et colonialistes. Évidemment, un tel positionnement n’est pas une surprise tant la majorité municipale s’illustre depuis des années par son soutien indéfectible à Israël, notamment à travers sa défense du jumelage de la honte entre Toulouse et Tel Aviv. Plus que jamais, le Collectif Palestine Vaincra dénonce l’entêtement de Jean-Luc Moudenc à défendre l’indéfendable et appelle à se mobiliser largement contre le génocide en cours à Gaza qui se poursuit depuis plus de 290 jours.
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