Un manifestant est mort hier soir sur la ZAD du Testet, "lors d’affrontements avec la police" comme cela a été relaté par des personnes sur place [1] et repris par la presse.
La préfecture du Tarn refuse de trop communiquer, comme si elle cherchait à gagner du temps. Et l’essentiel du discours du Ministre de l’Intérieur consiste d’ors et déjà à protéger sa police en pointant du doigt les "groupes de manifestants violents", quand la presse, elle, insiste sur un "groupe d’une centaine encagoulés" et blablabla.
Il est mort dans tous les cas du fait de la violence de l’État.
La violence des forces de l’ordre devait tôt tout tard déboucher sur un tel drame. Les blessures importantes infligées au manifestant.e.s au Chefresne était déjà une volonté "casser le mouvement, de faire mal physiquement et moralement" (lire le texte en entier). D’autant plus que s’il faut remonter à 86 pour trouver un mort dans une manifestation, il ne faut pas remonter bien loin pour trouver des victimes de la police [2] .
Comme dans d’autres villes de France [3], le mot a tourné dans la journée et nous étions à Toulouse entre 150 et 200 personnes à nous réunir place Saint-Etienne devant la préfecture en réaction à la mort du camarade manifestant.
Une manifestation est ensuite bruyamment partie en direction de la place du Capitole, derrière une banderole "L’Etat détruit nos vies, détruisons l’Etat", suivi par un dispositif policier ultra-massif dont beaucoup de flics de la BAC.
Au même moment que nous, à Gaillac dans le Tarn, une manifestation a été dispersée dans les gaz lacrymogènes des gendarmes [4].
Un autre rassemblement est prévu ce lundi devant la préfecture d’Albi à 14h.
Ainsi que dans une dizaine d’autres villes, dont la liste est publiée ici.
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