Dans le cadre de notre cycle « Les yeux dans les docs », rencontre avec Bruno Muel autour de l’aventure des groupes Medvedkine. En partenariat avec le cinéma Le Cratère (95 Grande Rue Saint-Michel), où aura lieu, jeudi 31 mai à 20H30, la projection, en sa présence, de Week-end à Sochaux et Sochaux 11 juin 68.
Février 1967 : Chris Marker et Mario Marret commencent le tournage de À bientôt j’espère, pendant la grève dans les usines de la Rhodiacéta de Besançon. Un an plus tard, lors de la projection du film, les ouvrier-e-s expriment leur opinion, certain-e-s jugeant le film trop romantique. Chris Marker tire alors la conclusion qu’un véritable cinéma militant ne peut être réalisé que par les ouvrier-e-s eux-elles-mêmes. Au sein du collectif SLON se constitue alors un groupe de cinéastes militant-e-s qui forme ces ouvrier-e-s aux techniques cinématographiques et donne naissance aux groupes Medvedkine de Besançon puis de Sochaux.
Tout aussi écœuré par la guerre d’Algérie que les cinéastes Yann Le Masson et René Vautier, bien qu’un peu plus jeune qu’eux, Bruno Muel, cet homme engagé a été, en 1962 opérateur sur le tournage du film Algérie année zéro de Marceline Loridan, puis en 1967 pour Loin du Vietnam, film collectif monté par Chris Marker, et Les trois cousins, de René Vautier en 1970. Il a fait partie, avec sa compagne Francine, de l’aventure des groupes Medvedkine de 1967 à 1974 et a réalisé Septembre Chilien en 1973 et Avec le sang des autres en 1974, avec Christian Corouge, ouvrier du groupe Medvedkine Sochaux à l’usine Peugeot.
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