Soirée sur les crimes de l’UNE (Union Nationale Espagnole) en 1944, au CRAS

A l’automne 1944, où ils furent largement maîtres du côté français de la frontière des Pyrénées, des militants du PCE (Parti communiste d’Espagne) éliminèrent des opposants réels ou supposés, des crimes qui passèrent largement inaperçus.

Le vendredi 30 septembre au CRAS

39, rue Gamelin 31100 TOULOUSE
Métro Fontaine Lestang

- 19h : Accueil - Auberge espagnole (les boissons sont proposées en soutien à l’association)

- 20h : Discussion en présence des auteurs

Présentation de deux ouvrages * :

  • « Guérilleros, France 1944 Une contre-enquête » de Christophe CASTELLANO et Henri MELICH, éditions Spartacus, 2020.
  • « On n’écrit pas l’histoire avec une gomme » de Angel CARBALLEIRA, 2021.

Malgré l’hostilité des autorités lors de leur arrivée en France en 1939, les réfugiés espagnols furent des milliers, sous l’Occupation, à mener des actions de résistance puis à participer aux combats de la Libération.
À partir de 1941, le Parti communiste d’Espagne (PCE), ayant créé une Union Nationale Espagnole (UNE) qui se voulait rassembleuse de l’émigration, forma des groupes armés, les Agrupaciónes de guerrilleros, avec un objectif double : « Libérer la France pour libérer l’Espagne. »
Dans l’été de 1944, dans les départements libérés le long de la frontière avec l’Espagne, alors que les autres combattants de la Résistance formaient des unités qui allaient se joindre aux armées alliées, les guérilleros entreprirent des actions d’infiltration en Espagne et une opération de plus grande envergure qui eut lieu en octobre 1944 dans le Val d’Aran.
Pour ces opérations, les militants du PCE eurent recours à tous les moyens pour recruter des combattants. Ils cherchèrent également à faire taire les critiques que pouvaient susciter leurs projets d’actions en Espagne. Dans ces quelques semaines de l’automne de 1944 où ils furent largement maîtres du côté français de la frontière, ils éliminèrent des opposants réels ou supposés, des crimes qui passèrent largement inaperçus dans cette période dominée par ceux commis à une toute autre échelle par les occupants nazis, le régime de Vichy et la dictature franquiste.

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Sur un document de la Junte Espagnole de Libération, adressé aux autorités françaises et daté du 4 novembre 1944, nous extrayons les renseignements suivants :
« Le samedi 15 juillet 1944 à dix heures et demie du soir, un groupe de membres de la UNE fait irruption dans le logement de l’espagnol Ricardo Roy, situé dans le village de la Cazaza, près de Castelnau-Durban (Ariège) et oblige le beau-père de Roy à ouvrir la porte. Peu après, à l’intérieur de la maison, ils ont assassiné le beau-père de Roy, la femme de Ricardo Roy et leurs deux petites filles âgées respectivement de 6 ans et de 8 jours et trois autres espagnols nommés Garcia, Gracia et Soler, amis de la famille, qui étaient présents. Tous étaient membres de la CNT... »

Angel Carballeira a enquêté pendant une longue période sur cette tuerie qui s’est produite dans le hameau de Lacazasse en Ariège. Angel continu de collecter divers documents sur ce massacre.

*Ouvrages disponibles au CRAS

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