Encore du retard dans la parution... Enfin mieux vaut tard que jamais.
Au sommaire de ce nouveau numéro :
– Quizz / pub
– Daesh, aux frontières du réel
– On a rien… mais on en veut encore
– Etat d’urgence ou quand les choses se précisent
– Austérité et précarité dans la fonction publique
Hésitez pas à nous écrire ( badkids@riseup.net ) pour toute commande/commentaire/info/critique…
Le numéro sera dispo dans quelques endroits sur la ville (Terra Nova, Kiosk à la Chapelle, Floury Frère…) et vendu de temps à autre sur les marchés/manifs/fêtes/métro…
Edito :
DEFENSE – ATTAQUE – AUTODEFENSE
Si certains avaient encore des illusions, qu’ils ferment leur bouche ! Les patrons font la loi et aujourd’hui c’est la loi Travail qui vient nous le rappeler. « Nous ne sommes pas de la chair à patron » devient de plus en plus difficile à tenir. On nous promet une vie de merde et pourtant nous restons très calmes, beaucoup trop calmes. La police est au taquet, gonflée à bloc par l’Etat d’Urgence et s’amuse à mettre la pression sur les plus petits signes d’énervement. Les organisations syndicales sont étonnement sereines, devant ce qui vient signifier leur mort assurée. Elles semblent même prises au jeu de leur propre représentation, plus soucieuses de la respectabilité de leur image face aux bourges que déterminées à faire de ce mouvement une bombe dans leur gueule. Alors, pour tous ceux qui ne veulent pas lâcher, qui n’en ont rien à battre des tractations en haute sphère concernant le poids de nos chaînes, que devons-nous faire ? Parce que le mouvement est avant tout une théorie en pratique, petit exemple d’une auto-organisation qui fait plaisir :
Jeudi 24 mars 2016 : Huit heures du mat’, les lycéens de Bergson dans le 19ème arrondissement de Paris s’organisent pour rejoindre le cortège lycéen de 11h à Place d’Italie. Ils ont bloqué leur lycée avec des poubelles et décoré les grilles avec des banderoles. On s’échauffe pour la manif, ça balance des œufs ici et là. Les flics décident de mettre fin à ce début de rassemblement en tabassant plusieurs personnes, devant et hors caméra. L’indignation s’étend de manière virale sur les réseaux sociaux. Mais pas le temps de s’indigner sur le Ter-Ter. Si ça s’est passé comme ça ce matin-là, c’est parce que ça se passe tous les jours comme ça dans les quartiers du 19ème entre les jeunes prolos et les forces de l’ordre. Donc le lendemain, le rassemblement de soutien aux personnes hospitalisées s’est transformé en manif offensive. Plusieurs centaines de lycéens décident d’attaquer deux commissariats à coups de pierres et de barres de fer et de piller deux Franprix, deux auto-réductions que tous les experts ont qualifiées de « massives ». La plupart des produits soutirés de l’économie marchande ont ensuite été distribués aux SDF croisés au hasard et aux migrants installés à Stalingrad.
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