12 mai : tabassages et interpellations dans le métro, une coproduction BAC et Tisséo

Suite à la manifestation du 12 mai contre la loi travail à Toulouse, la BAC n’a pas hésité à aller tabasser et interpeller jusque dans les rames du métro à François Verdier. Avec la complicité de Tisséo, l’exploitant du réseau de transports en commun toulousain.

Tout se passe bien. Une bonne ambiance. Nous sommes heureux de retrouver nos camarades enfermés dans le commissariat depuis des heures (même s’il en reste deux au Palais de Justice). La joie et le soleil sont au rendez-vous. On chante le long du canal. Puis on arrive dans le centre-ville.

Nous allons jusqu’à François Verdier. C’est là que ça dérape.

Les flics gazent et chargent sans raisons. On se regroupe près du métro.

Avec mon binôme, on se dit qu’il vaudrait mieux entrer dans le métro.

On est une cinquantaine à attendre la rame. Quelques minutes. Lorsque les mots "EN APPROCHE" s’inscrivent sur le panneau lumineux, nous apercevons des casques de motos au-dessus des têtes. La BAC. Les voltigeurs.

Des personnes hurlent qu’on est dans le métro, qu’il faut se calmer. Ils chargent. On attend la rame, tout devant. Ça ne va pas assez vite !

Les portes s’ouvrent, on s’engouffre dans la rame. Ils nous suivent.

Une pluie de matraques s’abat sur certains. HorrifiéEs, toutes les personnes leur hurlent de nous laisser.

Il y a des enfants à côté de moi. Ils sont terrorisés. J’essaye de contenir un espace entre moi et la vitre pour les laisser respirer. Je leur parle, les rassure. Leur mère est également sous le choc. Personne ne s’attendait à cela.

Les baqueux frappent un gars qui s’accroche à la barre du métro. On entend les coups, les cris de douleur. Sur le quai, on voit des gens, au sol, se faire défoncer. La haine est dans leur yeux, on pourrait la saisir à pleine main tellement elle est palpable.

Les portes du métro ne se ferment pas, c’est donc prévu. On voit des gars de la "sécu" Tisséo tirer sur les jambes d’un type. On comprend vite qu’ils ont choisi un camp.

Lorsque les baqueux sont satisfait du nombre de personnes à terre, les portes sonnent et se ferment. On voit le quai s’éloigner…

P.-S.

A noter qu’avant de descendre dans le métro, la milice du capital a bien pris soin de lancer une grenade lacrymogène dans les escaliers, côté rue de Metz, innondant toute la station de ce gaz toxique.

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  • 14 mai 2016

    Paroles de lycéen-ne-s sur la manif :

    « Tu aurais du te dépêcher, tu serais arrivée à la fin de la manif, a François Verdier » « On s’est fait gazer comme des chiens » « J’avais pas de foulard en plus »
    « Avec mes potes on s’est dit qu’il valait mieux rentrer et aller dans le métro » « y’a les BAC-eux-euses qui sont arrivé-e-s » « Iels ont tapés sur les gens, iels ont brisé le poignet d’un mec » « c’était des chiens enragés, iels étaient taré-e-s » « *** à eu des coups de matraque pendant qu’iels tapaient une autre personne » « j’ai vu les bleus c’était énorme » « La sécu les a aidé, iels ont tiré les personnes hors du métro » « maintenant je veux être de toute les manifs. Mais ma mère veux plus que j’en fasse, parce que je lui ai raconté ce qui s’était passé »

  • 13 mai 2016

    Juste avant sa, 2 RG et 2 Manifestants sont accueillis dans le Petit creux de la halle rue des frères lions par la tenante pour les protéger des gaz lacrymos jetées par la BAC, 1 des 2 manifestants suggère que les mères de ces derniers vendent leurs corps contre de l’argent, les 2 manifestants sont étranglés et virés manu militari du magasin par les renseignements généraux.

    J’ai eu l’impression d’avoir eu affaire à des mafieux ou des enfants de 12 ans qui frappent sans réfléchir quand on les insulte, au choix. La femme du restaurant pensait quand même au début que c’était les manifestants qui se lançait du lacrymo dessus...

  • 13 mai 2016

    Une des personnes interpellés dans le métro a eu le poigné pété par les bakeus. Ils ont arrêtés de le tabasser quand ils se sont rappelés que le métro est truffé de caméras.

  • 13 mai 2016

    Une fois les flics partis, un vigile engueule un mec : "Faut pas me pousser moi, je suis là pour protéger les gens"

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