Toulouse : « il y a une volonté politique d’interdire les manifestations »

Depuis le 4 mars 2017, l’observatoire des pratiques policières de Toulouse écume les manifestations scrutant les faits et gestes des forces de l’ordre. Après 50 sorties, 4600 photos, 50 heures de vidéo, ils livrent aujourd’hui un rapport édifiant sur l’état du maintien de l’ordre dans la capitale de la région Occitanie.

À Toulouse, on reconnaît les membres de l’Observatoire des pratiques policières à leur gilet jaune et bleu et à leur manière de se positionner dans les manifestations. À l’écart du cortège, ils ne sont pourtant jamais très loin des zones de heurts. Cette organisation qui regroupe la Ligue des droits de l’homme, la Fondation Copernic et le Syndicat des avocats de France, tente de saisir les rouages du maintien de l’ordre. Que fait la Police ? Et pourquoi ?

Depuis le 17 novembre et le début du mouvement des gilets jaunes, leur engagement a changé d’ampleur : en cinq mois, ses 24 membres ont couvert 31 des 50 manifestations observées en deux ans. C’est la violence du maintien de l’ordre depuis l’automne qui a rendu leur travail plus sensible que jamais. Fin janvier, ils s’étaient déjà livrés à un exercice de synthèse qui avait permis de dénoncer notamment les décomptes farfelus de la préfecture de la Haute-Garonne. Celle-ci annonçait 800 casseurs pour 2000 manifestants le 1er décembre. Les observateurs avaient également alerté sur des pratiques policières non autorisées : non port du matricule, jets de grenades en cloche. Un travail de compilation qui n’est d’ailleurs pas sans danger. Visés selon eux à 13 reprises par les forces de l’ordre « de manière flagrante », ils comptabilisent un blessé grave ayant subi un traumatisme crânien et 10 points de suture sur le front. En cause, un tir de grenade ou de LBD.

Le rapport de 138 pages qu’ils délivrent aujourd’hui, est l’aboutissement des réflexions engagées en janvier. Il se base sur les comptes-rendus effectués par les membres de l’Observatoire des pratiques policières à la fin des manifestations, en s’attachant avant tout à la description des faits, tout en assumant la subjectivité nécessaire de celles et ceux qui sont sur le terrain. « Il y a une volonté politique d’interdire les manifestations » pour Pascal Gassiot de la Ligue des droits de l’homme, le coordinateur de l’étude. Il appuie ses dires sur le constat d’un usage disproportionné de la force durant le mouvement des gilets jaunes et sur la volonté des forces de l’ordre d’effrayer celles et ceux qui défilent, pour ne plus qu’ils reviennent dans les cortèges.

Lire la suite sur le site de rapport de force

Voir en ligne : Rapports de Force

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