[Toulouse nécropole] Nouvelle édition corrigée

Toulouse n’est pas seulement le pays de la violette, du Rugby et de la saucisse... Toulouse est avant tout un pôle technologique majeur dans le complexe militaro-industriel français et européen. Un livre retrace l’histoire et décrits la réalité actuelle cette industrie locale, con. Une nouvelle édition du livre l’occasion dans reparler d’autant plus importante à l’heure où l’on nous bassine d’unité nationale... Parce que l’unité nationale ça sert bien à faire la guerre.

Toulouse vil rosse

Les berges de Garonne ont une vieille histoire de fabrication d’arme mais c’est l’éloignement du front en 14-18 qui va lui donner un net avantage sur la concurrence [1] . À la poudrerie s’ajoute l’industrie aéronautique naissante. Bien sûr l’histoire a retenu Saint-Exupéry, l’Aéropostale et le Petit Prince... mais la réalité est que les jolis coucous ne faisaient pas qu’acheminer du courrier, il servait à dézinguer l’ennemi quel qu’il soit...

La brochure « Toulouse Nécropole » a le mérite de dévoiler la réalité que recouvre un discours technophile qui voudrait nous faire croire que Toulouse à mis de la silice dans ses violettes pour faire du higt tech beau et utile... À la Société nationale des poudres et explosifs (SNPE) ont ferrait le carburant pour la fusée Ariane, à AZF on faisait de l’engrais, et l’aerospatiale ça sert à faire la conquête de l’espace. Mensonges. Ici on construit les armes qui tuent partout dans le monde, l’industrie civile n’est qu’une façon de rentabiliser un complexe industriel dont la destination finale est bien la mort.

Un jolie conte de fée qui ne résiste pas à l’analyse des activités réel des industries de la région. Celle-ci d’ailleurs ne s’en cache pas les auteur.e.s n’ont pas déterré des rapports secrets mais simplement compulsé des informations disponibles sur internet. L’apport original de ce livre est de nous permettre d’avoir accès directement à l’ensemble du complexe militaro-industriel de la ville.

Bourgeoisie de l’armement

Ce qu’il reste à raconter, et qui n’est pas dans ce livre, ce sont les conséquences de cette industrie sur la ville. Fini les grandes industries pour fabriquer des cartouches et des obus, maintenant c’est ladite « classe créative » qui peuple les bureaux de l’aerospatiale. Ces nouveaux prolétaires higt tech pensent et agissent comme une bourgeoisie salarié... Avec leurs salaires élevés ils font exploser les prix de l’immobilier et colonisent avec leurs vélos et leurs « goûts des bonnes choses » une ville qui « ressemble tellement à un village ». Pas le temps de dire ouf et cette ville est devenue un repaire de cadre sup. avec ses bars lounges, ses saladeries et ses magasins bio...

La transformation de la cartoucherie en éco quartier est le symbole de cette transformation. Une usine d’armement depuis le 18è siècle devient le lieu où va se déployer le plus grand éco quartier de la région, avec habitat participatif, tramway et espaces verts... Il a fallu enlever des centaines d’obus pour pouvoir commencer les travaux mais bientôt pourront s’installer les nouveaux « ouvriers de la mort » qui ont depuis longtemps quitté leur bleu pour le col blanc et la blouse blanche...

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P.-S.

Le livre est disponible au Kiosk, ouvert les LUNDI, MERCREDI et VENDREDI de 17h à 20h à la Maison des associations, 3 rue Escoussières Arnaud-Bernard à TOULOUSE (Métro Compans-Caffarelli).

Une version électronique

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Notes

[1à ce sujet l’émission sur le front du lundi Toulouse sent la poudre

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