Le mardi 14 avril 2015, dans l’après-midi, une action a lieu à Toulouse, en solidarité avec les migrant-e-s de Calais. Le local de l’UMP situé rue Gabril-Peri, en plein centre de Toulouse, est "expulsé" par un groupe de personnes en représailles aux nombreuses expulsions de squats de migrant-e-s menés par la mairie UMP de Calais. En quelques minutes, le mobilier se retrouve sur le trottoir et les dossiers dans le caniveau. Deux tags sont laissés sur la façade, un tract est distribué dans la rue et, dans la foulee, un texte est publié sur Internet.
L’UMP porte plainte, la presse parle de saccage et les partis politiques condamnent.
Plus de trois ans après, le 12 juin 2018, une personne habitant à Toulouse (et ayant été placé en garde-à-vue dans l’affaire de l’incendie des véhicules de gendarmerie à Limoges) se rend à une convocation venant de la section criminelle de la police judiciaire de Toulouse. Il est placé en garde-à-vue durant sept heures pour des faits de "dégradations et/ou détérioration en réunion" et "violences en réunion sans interruption de travail" pour des faits ayant eu lieu en avril 2015 à Toulouse, à savoir cette action au siège toulousain de l’UMP.
Une instruction est en cours sous la direction de Florence Bru, juge d’instruction à Toulouse. Elle a délégué son pouvoir d’enquête aux flics toulousain via une comission rogatoire datée du 24 novembre 2017.
Selon les flics, les personnes présent-e-s au lors de cette action portaient des masques. Les flics pensent que la personne convoquée était sur place car des traces d’empreintes (appellées traces papillaires) lui appartenant auraient été retrouvé sur des masques en plastique blancs à proximité du siège UMP. Pour le moment, cette personne n’est pas mise en examen, mais, d’aprés les pandores de la Crim, elle devrait être convoquée ultérieurement par la juge d’instruction.
Le mercredi 27 juin, la personne en détention provisoire à Limoges est extraite de la maison d’arrêt pour être également placéee en garde-à-vue dans cette affaire. Elle est entendue à Limoges par des flics toulousains et n’est pas non plus pour l’heure mise en examen. Des traces d’ADN qui lui sont attribuées auraient été également retrouvées sur un masque en plastique blanc récupéré par les flics.
Il semblerait que la criminelle suspecte d’autres personnes d’avoir participé à cette action. Il est possible qu’il y ait dans les temps à venir d’autres convocations et/ou garde-à-vue. L’existence d’une comission rogatoire ouverte par une juge d’instruction permet, pour police et justice, le déploiement d’un large arsenal de mesures de flicages
Liberté pour tou-te-s,
avec ou sans papiers.
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