Richard Müller est le dirigeant d’un réseau syndical berlinois nommé « Les délégués révolutionnaires » pendant la Première Guerre mondiale. Opposants à « l’Union sacrée », ces derniers jouent un rôle capital dans les grèves des années 1916 à 1918 à Berlin. S’ils se réclament de la révolution, ils n’en sont pas moins méfiants envers la Ligue Spartacus de Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht. Richard Müller finit par entrer au KPD, le Parti communiste d’Allemagne mais il le quitte très vite et anime une tendance syndicale opposée à la fois à la social-démocratie et au stalinisme en gestation, avant d’abandonner le militantisme à la fin des années 1920.
Hoffrogge parvient à décrire assez finement l’action de Müller et de cette frange du mouvement révolutionnaire.
En présence du traducteur, la présentation de cette biographie permettra de comprendre la manière dont des ouvriers, soldats, comités de quartiers ont réussi à s’organiser « par en bas », au sein de conseils auto-organisés. L’histoire des « délégués révolutionnaires » est un aspect essentiel de ce moment révolutionnaire en Allemagne, qui a été trop souvent éclipsé soit par le KPD, très tôt bolchevisé, soit par la Ligue Spartacus de Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht.
Cette conférence s’inscrit dans le cadre d’un cycle de conférences plus large sur la révolution en Allemagne, organisé par le collectif d’édition Smolny tout au long du mois de novembre 2018.
Alternant entre des présentations générales et des focus précis, ce cycle aboutira, le 1er décembre, à une conférence-débat rassemblant historiens et militants.
Plus d’infos :
http://www.collectif-smolny.org/
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