Fin avril nous vous informions du report de Vent de Bure après avoir pris en compte les remarques de comités de soutien. MERCI de nous avoir fait remonter vos réflexions et vos attentes : déplacer une date n’est jamais une décision facile à prendre, mais cela nous a été rendu plus aisé en ayant le sentiment de répondre à vos demandes, vous qui organisez la décentralisation de la lutte contre le projet Cigéo. Organiser les temps forts en commun et permettre à chacun-e de venir est l’étape qu’il ne faut pas brûler.
Le contexte n’a pas changé (1) et ce qui avait été dit reste le moteur de Vent de Bure.
Le temps presse. Les échéances arrivent (2). Les travaux préparatoires (3) sur place sont suspendus pendant le débat public sur le Plan national de gestion des matières et des déchets radioactifs (PNGMDR). Cela signifie qu’ils pourraient reprendre à la fin de ce moratoire.. qui se termine le 25 septembre avec la fin de ce débat ! Pour rappel, nous avons fait le choix au niveau local accompagné de certaines ONG de ne pas y participer : le maquillage démocratique, le rafistolage technique, nous avons assez donné. Pour refuser l’enfouissement des déchets radioactifs, le dialogue orchestré et la pseudo-concertation, les prochains coups de pelles et de pioches (ou plutôt de bulldozer !), retrouvons nous dès le samedi 28 septembre dans les rues de Nancy, pour le temps fort de notre mobilisation !
Tout concorde, tous les vents sont orientés sur fin septembre, mettons tout en oeuvre pour contribuer à ce qu’ils n’oublient d’emporter personne :
– durant tout l’été, distribuez affiches et flyers sur les festivals, manifs, rencontres en tout genre ! Agitez vos drapeaux VENT DE BURE ! Tout est téléchargeable ici, et nous pouvons aussi vous en envoyer !
– pour permettre à un maximum de personnes de venir, rien de tel que des bus, nous vous incitons fortement à en organiser : surtout dites-le nous, que l’on ajoute les départs au fur et à mesure sur cette page !
Premiers éléments de programme :
– SAMEDI 28 SEPTEMBRE, le temps fort : mobilisation dans Nancy, on se retrouve Cour Leopold ! Le soir, convergence dans les hauteurs de Nancy à Vandoeuvre pour des concerts et un banquet ! Bien sûr, vous pourrez planter votre tente !
– DIMANCHE 29 SEPTEMBRE : en cours de programmation afin que l’on ne se quitte pas comme ça ! Toutes les idées sont bonnes à prendre : si vous avez des envies ou des suggestions pour rendre la mobilisation la plus belle, écrivez-nous !
Pour toutes questions, informations, propositions :
– l’adresse contact reste : ventdebure@riseup.net
– le numéro de tél reste : 06 50 69 72 61
Nous voyons Vent de Bure comme une étape mobilisatrice pour la suite, un nouveau coup d’envoi nécessaire pour affronter la suite imminente, l’expression de notre joie à se retrouver : ne le manquons pas !
L’équipe de Vent de Bure
(1) En 2018 et en 2019, nous avons fait l’expérience d’un combat acharné et méthodique de la part des autorités, visant à anéantir toutes formes de contestations. Sur le territoire, nos espaces ont été militarisés. Nous avons été dépossédés de nos lieux de vie, expulsé-es du Bois Lejuc, visité-es de manière répétée et illégale dans la Maison de Résistance par les forces de l’ordre qui nettoient à chaque fois au karcher le peu d’intimité qu’il nous reste. Nos gestes et nos paroles ont été criminalisés. Nos amitiés et notre détermination à lutter contre le plus gros projet industriel européen ont été traduites judiciairement par une instruction comme « associations de malfaiteurs ». Bataille après bataille, nous avons dû faire face sur le terrain, dans nos idées comme dans nos cœurs, à une stratégie de l’épuisement et de la division. Malgré cela, nous ne cessons pas de combattre. Tout d’abord, en restant solidaires et lucides quant aux poursuites judiciaires employées contre nous : si lutter contre un projet d’enfouissement de déchets radioactifs imposé depuis 25 ans alors que tous les signaux sont au rouge fait de nous des malfaiteur-es, alors OUI : nous sommes toutes et tous malfaiteur-es ! Ensuite, en montrant qui se cache derrière ces masques de malfaiteurs que l’on nous a enfilés par la force : depuis fin 2018 en poursuivant le travail de fond avec notre cycle de conférences dans tout le Grand-Est, en chérissant nos liens et en en créant des nouveaux avec l’Atomik Tour partout en France. En tissant la toile de la résistance en continu. En août, en faisant la fête aux Bure’lesques autour de théâtres, projections et conférences. Et fin septembre, en nous mobilisant. Qu’on se le dise, il est nécessaire de faire une démonstration : de notre motivation qui ne s’est pas évaporée, de notre détermination qui ne s’est pas étiolée. Au contraire. 2019 est une année historique qui rappelle combien nous sommes acteurs et actrices de notre histoire. Reprenons nos souffles, mêlons nos airs respectifs pour les transformer en tempête et laissons nos corps surfer sur ces vents favorables qui nous rassembleront en ce début d’automne. Créons notre propre courant !
(2) Si la lutte contre Cigéo a manqué de prise les mois passés, c’est aussi parce l’année 2019 est pour le projet une phase administrative, une année « blanche ». Mais malgré les failles scientifiques, financières, éthiques, sociales, environnementales, la machine avance dangereusement. La déclaration d’utilité publique (DUP) pourrait être déposée durant cette fin d’année 2019, la déclaration d’autorisation de création (DAC) en 2020.
(3) Sur le terrain, des travaux de très grande envergure (raccordement électrique, alimentation en eau, raccordements ferroviaires et routiers…) viendront modifier le territoire en profondeur afin que tout soit prêt pour la construction du centre s’il venait à être autorisé. Ne doutons pas un instant qu’il le sera si tous ces travaux sont réalisés. Pour nous ces travaux dits « préparatoires » ne sont rien d’autre que le feu vert déguisé de la construction du centre.
complements article
Proposer un complément d'info