Simone Barbès ou La Vertu, de Marie-Claude TREILHOU, IhI6, 1980.
Imaginez le tableau : Barbès, deux ouvreuses dans un cinéma porno et des oiseaux de nuit qui trainent dans le hall. C’est la fin de la journée pour Simone, elle est crevée mais avant de rentrer elle passe voir les copines du club d’à côté. Les copines qui dansent avec les copines sur la piste, "je suis une nana-mec" comme un refrain de mauvais rock qui trotte dans la tête. Cette fois ci Simone en a sa claque, elle rentre. Mais sur le chemin du retour, un dernier personnage en besoin de compagnie. Alors Simone ne se démonte pas, ne le laisse pas tomber non plus, sa force d’âme prend le dessus, peut-être est-elle là, la vertu ?
Marie-Claude Treilhou naît à Toulouse et grandit dans le milieu ouvrier. Le cinéma n’était pas une option mais en 1980 elle réalise ce premier long-métrage qui reste une référence 40 après. Elle saute de ses petits boulots d’ouvreuse ou caissière d’où elle voit le monde "en contre-plongée", au plateau de tournage, puis au banc de montage puisqu’elle suit chaque étape de fabrication. Sont dosés avec précision le loufoque, le réel, l’inconfort dans un cadre esthétique soigné.
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