Les arguments sont les mêmes à chaque plan prison, et vont dans le sens de toujours plus d’enfermement soit disant pour répondre à une surpopulation systématique en taule dans des conditions souvent merdiques. Mais l’argument de la surpopulation, brandi historiquement gouvernement après gouvernement pour légitimer de nouvelles prisons est vite abandonné étant donné qu’une fois ouvertes, les prisons sont vite blindées. Il s’agit donc bien d’enfermer toujours plus d’indésirables.
L’État intensifie toujours plus sa logique répressive et mortifère d’emprisonnement, et à Toulouse comme dans d’autres endroits en France des personnes se bougent pour s’y opposer.
On ne veut pas que davantage de personnes soient enfermées, ni que quiconque soit enfermé tout court, car la prison constitue une torture qui isole et bousille le corps et l’esprit, quelles que soient les conditions.
On ne pense pas que la justice puisse résoudre ou réparer quoi que ce soit, car la logique de punition n’apprend qu’à se soumettre et à souffrir devant une autorité. D’ailleurs cette justice vient la plupart du temps défendre les intérêts de l’ordre dominant de l’État et du capitalisme, en punissant des pauvres qui s’attaquent à la propriété privée ou des récalcitrants qui se révoltent.
La prison est un rouage essentiel de ce monde pourri, elle permet à l’État de réprimer celleux qui n’obéissent pas servilement, et de faire peur à celleux qui auraient envie de faire de même.
Depuis l’automne 2021, des personnes se bougent sur Toulouse contre ce projet et contre tout ce que l’existence des prisons implique. Banderoles, tracts, affiches ont été diffusés à Toulouse comme à Muret.
Des moments collectifs et publics autour de cette question à travers des rassemblements, des projections de films et un week-end de réflexion en juin ont aussi été organisés.
Nous organisons une réunion publique et nous appelons donc à une assemblée anticarcérale, qui permettrait de rencontrer et de réunir des personnes de différents horizons qui sont contre la prison. Cette assemblée n’a pas pour vocation à être un collectif ou un espace décisionnaire, mais plutôt un moment de réflexion et d’organisation, selon les envies de chacun-e pour lutter contre ce projet.
La prison te dégoûte ? Le monde qui l’entoure et qui en fait la promotion te donne envie de vomir ? Tu perçois bien que les taules ne résolvent rien et qu’au contraire elles rajoutent de la violence à ce monde qui n’en manque déjà pas ? Tu sens bien que cet outil répressif utilisé à tout va par tous les états du monde n’est pas fait pour éloigner des personnes dites dangereuses, mais bien pour t’éloigner toi si jamais tu venais a trop l’ouvrir ou sortir du rang.
Alors, rendez-vous le jeudi 24 novembre à 18 h au Local Camarade
54 BD Déodat de Séverac
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