Par un arrêt de l’Audience Nationale nous avons pris connaissance de l’ordre, signé par le juge Eloy Velasco et sollicité par la Brigade d’Information de la Police Nationale, de bloquer et de saisir les comptes solidaires ouverts les jours suivant les arrestations [de décembre 2014].
Un nouveau chapitre s’ouvre dans cette farce de l’État espagnol contre le mouvement anarchiste, visant en l’occurrence à étouffer les gestes de solidarité matériels et économiques, mais aussi affectifs avec les entourages réprimés.
Comme nous le savons bien, la répression, dans ce cas avec le paquet de punitions et d’intimidations connues sous le nom d’“antiterrorisme” (qui concerne un spectre toujours plus large et ne va cesser de s’étendre) comprend le châtiment classique et physique avec l’enfermement, l’isolement, l’absence de communication et la torture, complétés —et en cela l’État espagnol est à l’avant-garde— par la punition des proches des prisonniers avec leur dispersion sur le territoire et les limitations de contact avec l’extérieur
A cela vient encore s’ajouter l’envoi de messages (tantôt sporadiques et subliminaux, tantôt constants et explicites) : il n’y a pas de proches et d’amitiés, mais de “ténébreux réseaux” ; il n’y a pas de compagnons et de compagnonnes, mais des complices.
Que cherchent le pouvoir et la répression avec cela ? A user et affaiblir les prisonniers et prisonnières, ainsi que leurs entourages affectifs et politiques. A faire en sorte que tout le poids de la loi et la répression les écrasent.
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