...et surtout, la santé.

Retour partiel sur la journée de jeudi 16/01/2020

Moudenc n’avait pas prévu ça. Enfin, un peu quand même puisqu’il s’était enfermé au palais des sports de Toulouse avec des milicien.n.e.s municipaux/ales à toutes les portes pour souhaiter ses voeux aux agent.e.s de la Métropole. Mais finalement la cérémonie a été joyeusement perturbée suite à l’irruption de rejetons de la kermesse syndicale qui se déroulait en même temps. Au passage de Compans, quelques participant.e.s se sont donc dérouté.e.s du trajet initial pour venir souhaiter leurs voeux à un Moudenc qui n’en finit plus de vouloir enterrer Toulouse sous une grosse couche de vernis mercantile à coup de mesures antisociales et liberticides et qui aimerait bien que tout le monde puisse consommer tranquillement dans une ville sans gauchiste ni prolos. Grâce à l’appui de quelques un.e.s qui s’étaient engouffré.e.s à l’intérieur au milieu des agent.e.s, les portes extérieures ont pu être ouvertes, laissant entrer pas mal de personnes qui attendaient dehors. Les militant.e.s de l’éducation nationale ont ainsi pu piquer le micro à un Moudenc totalement dépité, le questionnant sur sa propre gestion municipale, et dont la mine boudeuse a fait le tour des réseaux sociaux. La sauterie bien bousillée, les participant.e.s ont rejoint les boulevards.

L’après-midi était partie pour être plus tranquille. Un petit millier de personnes s’étaient rassemblées à Capitole pour une marche à travers la ville. Mis à part quelques milicien.n.e.s de la voltige par-ci par-là, pas un bleu dans le secteur. Du coup les premières heures de la journée vont être plutôt paisibles et guillerettes, les chants vont s’enflammer dans cette avenue à l’acoustique inimitable qu’est l’avenue Alsace-Lorraine qui fournira tout son potentiel lorsque le cortège passera au niveau des Augustins et s’attardera quelque peu sur les panneaux de ferraille pour improviser un tribute à Einstuerzende Neubauten ravissant bourgeoises et bourgeois. Le défilé poursuit sa route par rue de Metz pour s’arrêter faire un coucou aux infirmier.e.s en grève à l’Hôtel-Dieu avant de rebrousser chemin. Les flics ne voulant pas montrer le bout de leur casque, décision est prise de filer en direction de la gare.

On n’est pas nombreux/ses mais suffisamment pour obstruer les chaussées et réveiller les vieilles et les vieux en pleine sieste devant les émissions TV de l’après-midi. Certain.e.s parviennent à mettre le nez à la fenêtre pour nous insulter mais ça n’entame pas notre détermination. Arrivé.e.s sur le parvis de la gare, toujours pas un flic à l’horizon. Quelques frictions à l’entrée de la gare avec des vigiles et nous voilà sur les voies où nous allons rester un petit moment, bloquant les arrivées. La milice ferroviaire va profiter d’un certain relâchement pour appréhender courageusement un gamin de 12 ans qui traînait là et jouait avec des cailloux. Au loin les premières sirènes des flics résonnent. Quelques camions vont se poster au niveau de Raynal. On attend toujours de se faire dégager mais comme personne n’arrive, le blocage continue. Aux alentours de 16 heures un escadron de keufs remonte le quai n°1. C’est le moment pour nous d’aller prendre le soleil devant la gare. Boulevard Pierre-Semard, le cortège bloque la circulation pendant plus d’une demi-heure sous la supervision des flics. La première sommation n’interviendra qu’à ce moment-là mais ne sera pas suivie d’effet. Il est 17 heures, des camions remontent Bayard pour bloquer l’avenue au niveau de Schumann et couper toute retraite. La dispersion s’opère alors dans les rues adjacentes.

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