larmes et paillettes

festival et oppressions (gard)

Toi qui t’apprêtes à aller, peut être, au festivalette.

Dans ce lieu mythique, magique, si beau au printemps ! Son valat, sa piscine, ses chemins champêtres où des mains agiles, ou pas, ont, dans tous les états et au son de la conque, créé, construit, façonné ce paysage onirique.

Sache que c’est aussi comme tant d’autres lieux un espace :

où être contre la loi laisse la place à la loi du plus fort
où les rapports de domination ne sont pas remis en question
où féministe y est une insulte
où, au milieu de plein de « potes » tu peux être seul-e
où face aux violences récurrentes il n’y a toujours pas de réponses collectives
où c’est :« marche, ou crève ! »
où la peur ( d’être isolé-es, rejeté-es, harcelé-es) empêche d’agir et cautionne ce système.
...

Ceci est un appel à réfléchir à nos pratiques intimes et collectives pour ne pas détourner le regard même sous une pluie de paillettes
 
Suite à des demandes de précision on a écrit ceci :

Si ce texte a été écrit collectivement, les commentaires qui s’en suivront sous notre identifiant sont faits de façon individuelle et pourront donc être multiples même si nous assumons tout ce qui pourra être dit par tou(tes)(s).

La liste des viols et violences, présumés et avérés, subies par des personnes en ces lieux sur toute son occupation est très longue, et n’a toujours été que cris, mais surtout chuchotements, dans l’intime.
La difficulté de communiquer que génère ces situations (peur de se faire démolir verbalement voir physiquement, stigmatisation, certain(es)(s) n’était que de passage et disparaisse rapidement avec leur trauma, envie d’oublier...) n’est plus à démontrer et j’espère qu’il n’est jamais trop tard pour réagir.
Pour citer la dernière en date et, en rapport avec ce festival :
une personne habitante à l’époque (appelons la X) a été agressée par deux fois par deux habitants différents (appellons les Y et Z) il y a plus d’un an. Si cela m’attriste de préciser, on parle d’une violence telle, que la réparation nécessite prothèse et chirurgie et est loin d’être terminée.

X n’a reçu non seulement aucun soutien ( ce qui pourrait quasiment être reconnu comme un protocole inscrit en ce lieu) mais, s’est vue demandé de partir puis, récemment, jeté ou réquisitionné toutes ses affaires...
Y , le responsable de la première agression est connu pour ce genre de faits depuis toujours et puisque, "Ni dieu Ni Maître MAIS qu’est ce qu’on aime les IDOLES", il n’est que rarement inquiété. Ayant fait parti de ce collectif par le passé, j’accepte pleinement ma part de responsabilité dans cette situation.
Z, deuxième agresseur, moins en position de force, a été prié mollement de partir depuis un an mais, alors qu’on peut se faire éjecter très violemment de cet endroit en 2 secondes si l’on est inconnu du cercle et/ou que "l’on ressemble à un keuf", était toujours présent jusqu’à peu. Il semblerait qu’il ait été enfin sorti du paysage. Pour ma part cela a clairement été fait dans le cadre du grand ménage de printemps précédant la préparation du festival. D’où les notions de vernis et de paillettes.

Nous ne nous sommes pas trouvé(e)s d’accord sur un appel à boycott, même si cela était un souhait de certain(es)(s) (sans illusion toutefois), mais nous souhaitions que chacun(e) se questionne.
Jusqu’où fait on la fête ? Considère t’on que ,quand on se déplace et s’amuse dans un endroit qui a des prétentions libertaires et détruit autant de personnes, on le soutient ? Pour ma part je le pense.
Peut-être qu’avec le temps, je ne suis plus si "Show must go on" et que :
"je ne crois pas en la fête car c’est une fausse intensité, je ne crois pas en la fête car c’est un espace de rapport biaisé" (Passion Armée)

O.

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