Communiqués : Guilhem gravement blessé suite à l’évacuation du Mirail

Suite à l’évacuation sauvage du Mirail et ses suites, plusieurs communiqués de presse... Bon rétablissement Guilhem ! Ni oubli, ni pardon !!

Communiqué 11 mai:Evacuation du Mirail — Guilhem gravement blessé par une grenade : « Je me suis vu mourir. ».

Guilhem, gravement blessé, est toujours hospitalisé et dans un état stationnaire.
Il présente de nombreuses brûlures au second degré au niveau du bras et dans le dos, des hématomes au thorax, sur le front et le nez, de fortes douleurs à la gorge dues à un hématome au niveau du larynx.

Il tient à dire qu’il ne s’agissait pas d’un affrontement « J’ai été attrapé dans le dos lors de mon arrestation, j’ai été victime d’une agression [...] », « J’ai été immobilisé par les bras puis attrapé par le cou..., je me suis vu mourir... je n’arrivais plus à respirer, je n’avais qu’un filet d’air » . « Après l’explosion, j’ai d’abord cru que j’avais pris une balle réelle dans le flanc, je n’avais plus qu’un poumon qui respirait » .

Guilhem a été placé en garde à vue alors qu’il était aux urgences et dans un état critique. Il affirme avoir été menotté à son lit une partie de la matinée. Il précise : « Je n’aurai jamais imaginé me retrouver en garde à vue, blessé, à l’hôpital et dans cet état ».

Nous prenons acte de la saisine de l’IGPN par les autorités judiciaires, ainsi que de l’ouverture d’une enquête auprès de la sûreté départementale. A ce stade, nous nous interrogeons sur l’orientation qui pourrait être prise par cette l’enquête, et notamment le fait de savoir si elle aura pour objectif de désigner Guilhem comme auteur ou victime préumée.

Le parquet aurait indiqué que la garde à vue de Guilhem, levée en raison de son état de santé, pourrait reprendre.

Nous ne pourrons admettre que Guilhem soit considéré autrement que comme victime de blessures par une arme utilisée par les forces de l’ordre, quand bien même il serait poursuivi pour des dégradations.

Nous nous étonnons qu’un « accident de grenade » puisse intervenir dans le cadre d’une opération de maintien de l’ordre et alors qu’une personne est interpellée, et nous réaffirmons que l’usage d’arme dans un tel contexte et disproportionnée et dangereuse.

Les autorités civiles se targuent d’avoir mené une opération d’évacuation sans violence et sans blessés, alors que les événements à la gare Matabiau sont en lien direct avec cette évacuation et qu’ils ont abouti à, au moins, un blessé grave.

Guilhem. ses avocates et sa famille

photo UET

MàJ 10 mai : c’est une mauvaise manoeuvre d’un policier qui a déclenché la grenade ce qui l’a blessé comme Guilhem qui est toujours en soins intensifs !

Communiqué 9 mai : Guilhem gravement blessé suite à l’évacuation du Mirail

Suite à l’évacuation de l’université du Mirail, une seconde intervention policière a eu lieu à l’encontre des étudiant.e.s expulsé.e.s, dans le quartier Matabiau.
A cette occasion, Guilhem a été interpellé.
Selon les termes de la dépêche du midi une bousculade a suivi durant laquelle « le dispositif de désencerclement du fonctionnaire a explosé accidentellement sur sa tenue ». Les autorités précisant au journal « L’individu et deux fonctionnaires de police ont été légèrement blessés, ils ont été tous les trois pris en charge par les secours » .
Nous savons que la garde à vue de Guilhem a été levée à 13 heures 20 ce jour, probablement en raison de son état de santé.
Après avoir été pris en charge par les services d’urgence de Purpan, il est actuellement sous surveillance à l’hôpital Larrey et souffrirait d’un hémopneumothorax avec plaies au thorax.
Les policiers blessés seraient, quant à eux, sortis de l’hôpital.
Nous, famille et avocates de Guilhem, demandons à ce que toute la lumière soit faite, au besoin par l’ouverture d’une mesure d’instruction judiciaire, sur :

  • les conditions d’interpellation de Guilhem,
  • les conditions d’intervention des « forces de l’ordre » avec des armes et notamment ce qui pourrait être une grenade de désencerclement.
    Nous nous indignons de l’usage d’armes par la police, particulièrement dans le cadre d’un mouvement social et à l’encontre de civils.
    Nous rappelons que la grenade de désencerclement a déjà mutilé notamment à Bure et Sivens et qu’une opération de maintien de l’ordre avec des armes a déjà causé la mort d’un manifestant à Sivens.
    Nous appelons, face à la gravité de la situation, à garder la tête froide et ne pas perturber les enquêtes à venir par des rumeurs non vérifiées, précision étant faite que Guilhem pourrait toujours être poursuivi.

Maitres Claire DUJARDIN et Sara KHOURY, avocates à la Cour
La famille de Guilhem

Communiqué des étudiantes et étudiants mobilisé·es du Mirail

Cette nuit, à 3h30 du matin, le campus du Mirail occupé par les étudiants et étudiantes grévistes a été évacué par les forces de l’ordre. Cette intervention fait suite à la décision du tribunal administratif de Toulouse, saisi par l’UNI, organisation étudiante de droite, non représentée sur le campus du Mirail.

Depuis plusieurs mois, personnels et étudiant·es de l’université sont mobilisé·es contre la loi ORE, contre la sélection, la dévalorisation dudiplôme de licence et la casse de l’université. Après près de 4 mois de grèves, d’assemblée générales, de manifestations et l’installation de deux occupations, la fac du Mirail reste une des plus mobilisées de France et montre sa détermination face aux réformes du gouvernement Macron.

Cependant, Macron entend bien faire passer l’ensemble de ses réformes, attaquant aussi bien les universités que le rail où les hôpitaux, pour cela il n’hésite pas à faire usage de la force pour réprimer les étudiantes et étudiants en lutte. La présence de la police sur nos facs est maintenant régulière (comme à Grenoble, Lille 2 ou Tolbiac) et s’accompagne toujours de violence. Cette nuit, l’évacuation musclée du Mirail, qui a fait plusieurs blessé·es et un interpellé, en est encore la preuve.

Cette intervention est une décision politique visant à détruire le mouvement de contestation des étudiant·es. Elle intervient dans un contexte de mouvement social, alors même que nos luttes se rencontrent et se rejoignent. Enfin, rappelons que plusieurs dizaines de demandeurs d’asiles sans logement résidaient au sein de l’université, ils sont désormais renvoyé à la rue par els forces de l’ordre alors même que le logement des personnes en demande d’asile relève des prérogatives de la préfecture.

Ainsi, nous appelons les étudiant·es et personnels mobilisé·es à nous rejoindre Place du Capitole à 12h30 pour notre Assemblée Générale, puis nous appelons l’ensemble des secteurs en grèves, des associations, syndicats, organisations politiques, à nous rejoindre à 18h devant la préfecture aujourd’hui en rassemblement contre l’évacuation du Mirail

Communiqué de SUD-Rail Midi Pyrénées

Ce matin à 3h30 la police sur injonction de l’état et de la justice ont évacué la FAC du Mirail. Une fois de plus c’est par la violence et la répression que le gouvernement entend régler les problèmes issus de ses réformes. Plusieurs centaines de CRS accompagnés de la BAC ont délogé violemment les étudiant.e.s et leurs soutiens notamment cheminots. Plusieurs blessures sont à déplorer chez les étudiant.e.s.

Sud rail Midi-Pyrénées s’insurge contre ces méthodes et leurs recours systématique, contre toutes formes de violences envers les contestations. Les cheminot.e.s réaffirment leur soutien aux étudiant.e.s du Mirail, appellent toutes et tous à répondre à l’appel du rassemblement devant la gare à 12h30 pour la tenue de leur Assemblée Générale, ainsi qu’au rassemblement de soutien à 18h devant la préfecture.

Les cheminot.e.s rappellent une fois de plus que les gares leurs seront ouvertes.

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